POTIERS

Habit de potiers « de terre » : Dessin de Nicolas de Larmessin (fin 17ème)

POTERIE

De la période préhistorique au 13ème siècle

La poterie consiste à fabriquer des pots et autres ustensiles ménagers de première nécessité.

Nous n’en trouvons que peu de traces jusqu’au 13ème siècle. A Francheville le Haut, sur le coté est de l’église St Roch se trouvait l’ancien cimetière où Gabriel Richard découvrit dans les années 1950-1960 un vase cassé en 12 ou 15 morceaux. Elle pourrait être du type dit “Allobroge” IIème-IIIème siècle après Jésus-Christ).

du 13émeau 16ème siècle

C’est au 14ème siècle que les potiers de terre vont être appelés “Tupiniersdans notre région (ce mot existant déjà au 11ème siècle).

Pour la première fois en 1388 apparaît dans un acte le nom de Pierre Ier , potier “ayant un atelier à Francheville”, à nouveau mentionné en 1399 .Nommé Pierre Ier sans patronyme, on peut ainsi l’identifier avec certitude.

A Francheville à la fin du 17ème siècle, on trouve au moins 14 potiers. Il semble que leur implantation ait été le bourg de Francheville-le-Haut ou ses proches abords. La production des potiers devait se composer de vaisselle de terre plus ou moins fine suivant la maîtrise qu’ils pouvaient avoir de leur art.12-02-potiers et tuiliers-Atelier Moyen-âge

Le 18ème  siècle: Le rôle des impôts de 1775 cite des potiers, supérieurs en nombre aux 10 fermiers:

Le 19ème siècle: de 1801 à 1861 on relève 50 potiers

Les potiers de Francheville produisaient une céramique d’usage courant : bols, écuelles, pots et plats divers, …. Il s’agissait d’objets simples, parfois émaillés, écoulés sur Lyon et les environs.

 Tuilerie.

12-02-potiers et tuiliers-Tuilerie Alaï-(16.7.90)

La tuilerie d’Alaï (16 juillet 1990)

Le 19ème siècle connaît une grande expansion économique en France.

Les besoins en tuiles deviennent importants et font naître à Francheville plusieurs tuileries. Beaucoup d’employés de cette nouvelle « industrie », simples « ouvriers passagers », iront de tuilerie en tuilerie. Quelques uns feront souche dans la région. Ainsi la tuilerie Murat, au Pont d’ « Alay » en 1872.

L’histoire des Tuileries de Francheville est indissociable de celle de Tassin : parfois la terre est tirée de carrières sur Francheville et travaillée sur Tassin. Il semblerait que ces tuileries connaissent une apogée dans les années 1860 où l’on dénombre au moins 35 personnes vivant de l’industrie tuilière.

Leurs productions se composaient de tuiles rondes, tuiles mécaniques, briques pleines et creuses, carreaux de formes et de tailles diverses mais peut être aussi de tuyaux de terre, des boisseaux de cheminées et de briques réfractaires. Il semble que l’argile de Francheville -certainement allié à d’autres matériaux – soit une des seules du département à permettre ce genre de production

Après une époque où petits artisans et petits industriels se côtoient, s’amorce le déclin des tuiliers de Francheville et de Tassin. Ce déclin est probablement dû à l’essor de tuileries plus importantes et mécanisées dans de grands centres comme Ste Foy l’Argentière et Givors. Il se peut que l’épuisement et la faiblesse des gisements d’argile ou les mauvaises conditions d’exploitation (éloignement des carrières, impossibilité d’extension), le déferlement des faïences industrielles, à bon marché, jugées plus esthétique et modernes, et peut être le manque de rentabilité aient accéléré leur disparition. En conclusion, alors que la permanence des potiers-tuiliers de Francheville est affirmée à travers les siècles, presque rien ne subsiste des installations sur la commune.

 « Nichoirs traditionnels » en terre cuite

Des nichoirs en terre cuite ont été recensés en divers lieux de Francheville. Il s’agit certainement d’une production locale.

Ces nichoirs étaient fixés, à l’aide de clous et en hauteur sur les façades, les pignons des remises ou sur les murs de clôture.12-02-potiers et tuiliers-Nichoirs6-3 chemin du Felin (8.03.93)

   3 rue du félin – 8 mars 1993

Lorsque les oisillons étaient prêts à s’envoler, on les capturait pour les manger « bardés de lard ou cuits à la cendre dans une pomme de terre évidée… », en passant la main dans l’ouverture semi-circulaire du fond côté mur.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *