Le bâtiment « Gubbio » (à gauche) et le plus ancien « Rivo Torto » (à droite)
Situation géographique
Située dans la périmètre Grande rue, montée des Roches, chemin de la Chardonnière et rue du Robert, cette importante propriété de 5 hectares est déjà mentionnée au XV ème siècle comme appartenant à Jean Vidilli (voir infra) .
Les constructions récentes (Gubbio), édifiées par les Sœurs franciscaines, masquent la belle demeure qui avait été édifiée autrefois. Les surfaces bâties occupent près de 4000 m2.
Le parc (clos de murs) dont la grille d’entrée s’ouvre sur l’ancienne Route de Malataverne, avait d’autres issues sur les anciens chemins du Gareizin et de La Chardonnière. Le terrain a été tronqué en 1885 par la route qui relie le grand pont de l’Yzeron au bourg de Francheville le Haut et par la donation en 1890 par Madame Félissent d’une parcelle sur le bord de cette même route (actuelle grande Rue) où elle fit bâtir l’école libre de garçons (la Bouée Sainte Bernadette) .
Origines de propriété
1°) Le nom de » Chardonnière » désigne non seulement la propriété proprement dite mais encore tout le quartier environnant ; il a une origine assez vague (on sait seulement qu’un Jean Vidilli était propriétaire à la Blanchardonnière à Francheville). On retrouve ce patronyme de Vidilli dès 1380.
2°) – ………………1845 Louis PAULLIAN hérite de son père François PAULLIAN (décédé en 1838).La succession de Mr PAULLIAN père se composait entre autre » d’un domaine situé à Francheville composé de bâtiments de maître et d’exploitation, cour, jardin, prés, terres, vignes et bois estimés à deux cent mille francs « .
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7°) – ……………….1932 : Vente aux Sœurs franciscaines .
8°) septembre 2008 : Vente au Foyer Notre Dame des Sans abris
La congrégation des Sœurs franciscaines de la propagation de la foi (1932-2008)
La maison était habitée depuis 1932 par une communauté de soeurs franciscaines. En 1994 ‘une fraternité de frères capucins s’est installée dans le pavillon dit de « St. Damien » dans le but de participer à la mise en place d’un projet de vie et d’accueil, fondé sur les valeurs franciscaines de François et de Claire d’Assise.
Saint François d’Assise (1182- 1226), était un religieux catholique italien.
Cette Maison mère de la Congrégation des » Soeurs franciscaines de la Propagation de la Foi » -née à Couzon au Mont d’Or- a, pendant de nombreuses années, ouvert ses portes à l’accueil de personnes et de groupes désirant profiter du cadre, des espaces et des locaux..
Les différents lieux-dits de la Maison rappellent la période de Saint François.
RIVO -TORTO :
L’accueil a lieu par une belle et grande porte cochère.
‘RIVO-TORTO’ est le nom du corps de bâtiment d’accueil, ancienne ferme (XVI°-XVII°s.) de pierre et de pisé (voir photo en tête d’article).
A l’étage : on trouve d’anciennes granges transformées en chambres-dortoirs et en une grande salle de conférence et de rencontres de groupes (110 places) dédiée à Pauline JARICOT, chrétienne lyonnaise du XIX° qui fut à l’origine de l’oeuvre pontificale de la Propagation de la Foi et dont se sont inspirées les soeurs franciscaines de ce lieu.
GUBBIO:
Ce lieu franciscain voudrait offrir à toute personne venant profiter de cette maison d’accueil un espace de convivialité, de réconciliation, d’échanges et de partage, un véritable espace de Paix, comme Assise.
Chaque niveau de ce bâtiment porte le nom d’un des quatre éléments, base de toute vie et chantés par St-François dans son Cantique à Frère Soleil. On distingue: .
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le rez-de-chaussée (de la cuisine à la dernière chambre):
la TERRE (le brun et le vert dominent), c’est aussi la terre habitée de peuples.
le 1° étage : l’EAU qu’il nous faut respecter. Un oratoire ‘L’EAU VIVE’ , lieu de ressourcement spirituel.
le 2° étage : le FEU
Le 3° étage : l’AIR, le vent, les nuages, le ciel … (couleurs claires)
Le feu du 2ème étage
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Avant de regagner le cloître et l’accueil, on peut accéder à la Chapelle de la Chardonnière, remarquable par ses vitraux en briques de verre et sa belle luminosité. Lieu de célébration, de rassemblement. |
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Le Foyer Notre Dame des Sans Abri
En décembre 2007, décision a été prise de vendre la Chardonnière dont l’activité d’accueil était déficitaire à la suite des travaux de rénovation et de mises aux normes.
C’est désormais Le Foyer NOTRE-DAME DES SANS-ABRI qui est le propriétaire des lieux depuis décembre 2008.
Pour accomplir ses missions et aider les personnes seules et les familles en grande difficulté, cette association dispose de nombreux sites comportant accueils de jour, centres d’hébergement d’urgence, centres d’hébergement et d’insertion (dont la Chardonnière) et ateliers d’insertion.
Le Foyer Notre Dame des Sans Abri (financé à 50% par l’Etat, et à 50% par des ressources propres), réservé à Francheville aux hommes en phase de réinsertion (68 places), reste une maison d’accueil fidèle à sa vocation. Une dizaine de personnes en assurent l’encadrement médical et administratif, une trentaine de bénévoles donnant par ailleurs beaucoup de leur temps pour permettre au FOYER d’assurer sa mission.
Le domaine va ainsi conserver son identité avec l’ouverture sur l’extérieur et les liens qu’elle possède avec la Ville et les associations. Le site de la Chardonnière est adapté pour assurer un lieu de vie et d’accueil, un hébergement stable d’insertion, pour des personnes sans domicile fixe.
Les Vidilly
Jean Vidilly (ou Vidilli) était propriétaire à la Blanchardonnière au 15ème siècle. On retrouve mention de ce patronyme dès 1380.
Le porteur est originaire de Rive-de-Giers, un autre Pierre Vidilly était devenu notaire du Chapitre de Saint-Just (mort en 1493) à ce titre et dans cette fonction, il a dû acquérir des biens dans la paroisse de Francheville. Ce Pierre Vidilly fut le père de Hugo Vidilly, juge et propriétaire du Châtelard en 1509. Hugo Vidilly fut, de 1532 à 1548, secrétaire de l’Hôtel-Dieu de Lyon (fonction honorifi que mais très onéreuse), et donateur du tabernacle monolithe à l’église de Francheville (1532).
Cette pièce classée comme monument historique (voir chapitre « Synthèse patrimoniale ») a été trouvée et conservée plusieurs années dans la cour même de la maison de la rue de mairie du Dr Richard de Francheville. Ce monolithe (tabernacle?) aurait été offert par Hugo Vidilli à son épouse Catherine Crepot de Varissan (dont la famille était titulaire de la rente noble de Francheville depuis 1592) lors de son mariage et leur accession à la seigneurie de Francheville.
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Cette œuvre avec
vitres rouges fit
faire Marius Hugo
Vidilli, notaire royal
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Blason Vidilly |