Antoine Charrial (1885 – 1965) était un syndicaliste du bâtiment ancien président de la Confédération des Sociétés Coopératives Ouvrières de Production (SCOP), adjoint au maire de Lyon. Il a été administrateur des Hospices Civils de Lyon. On a donné son nom à l’hôpital Antoine Charrial fondé vers 1970. Les « mauvaises langues » disaient que la commune de Francheville enregistrait un nombre anormalement élevé de décès par à la sa population car il s’agissait d’un hôpital gériatrique de 234 lits (médecine, long séjour, hébergement). L’établissement a fermé et les derniers patients ont été transférés en février 2021 à l’hôpital Pierre Garraud.
Moyennant quelques aménagements intérieurs, les bâtiments abritent depuis 2020 « Les Grandes Voisines » centre d’hébergement de « Sans Abris » géré conjointement par le Foyer Notre Dame des Sans-Abris et l’Armée du Salut. Une convention gère l’occupation des lieux jusqu’en 2026 (renouvelable 3 ans supplémentaires).
L’aspect du bâtiment hospitalier n’a pas changé
Sans trop rentrer dans les détails on peut dire que 175 personnes sont hébergées dont 190 enfants. Il y a environ 2/3 de familles pour 1/3 de personnes seules.
200 personnes sont salariées sur le site dont 60 dans les « services » (nettoyage, blanchisserie…) en vue de leur insertion professionnelle. La durée du séjour peut être assez longue compte tenu des difficultés: formalités administratives, formation professionnelle, maîtrise du français…
Différentes activités porteuses de projet sont présentes: décoration, microbrasserie (La Bière d’en-haut), bricolage, réparation, ainsi que des activités sociales auxquelles tous les franchevillois ont accès(pôle santé, ludothèque, épicerie sociale).
Plus surprenant, un hôtel 3 étoiles (Le Grand Barnum, 27 chambres) et un restaurant (La Petite Syrienne) occupent une partie du bâtiment. Ils sont évidemment ouverts au public.
Des évènements culturels (concerts…) peuvent être organisés en liaison avec les autorités des communes du secteur (Francheville, Craponne, Tassin).
La famille Boisson de Chazournes possédait cette propriété depuis 1922. On y trouvait une grande maison bourgeoise datant du début du XIXème siècle. La maison et son terrain de 6 hectares sont vendus en 1949 à la fédération des producteurs de lait du Bassin Lyonnais (coopérative) pour y installer un centre d’insémination artificielle pour les bovins. Ce dernier a connu un grand développement, hébergeant 160 taureaux en 2010. Il était notamment spécialisé dans les races Abondance et Tarentaise, connues pour leur « rusticité » (intérêt pour les pays en voie de développement). Un laboratoire était chargé de sélectionner les meilleures semences en se basant sur la mobilité des spermatozoïdes sous le microscope. Les contraintes sanitaires et environnementales et l’accroissement de l’activité amènent la coopérative à quitter le site pour s’installer à Brindas sur un terrain de 55 hectares. Les bâtiments se dégradent (cf. photos) et l’ensemble est finalement racheté par Eiffage qui doit y installer logements, commerces, école, salle polyvalente, place publique et parkings en sous-sol… La maison bourgeoise sera rénovée et conservée, ainsi que les plus beaux arbres.
Vue côté jardin. Noter que la maison est partiellement en pisé. Elle sera restaurée.
Une toute petite partie des étables
Reste d’un abreuvoirSalle de préparation des taureaux. Ils sont très lourds et dangereux, d’où les poteaux pour protéger le personnel.C’est là que le taureau donnait « le meilleur de lui-même »L’entretien du terrain est provisoirement confié à… des lamas!L’allée cavalière de la propriété. Un entretien s’avère nécessaire si elle est conservée.
Très bien placé, le café-restaurant « les Platanes » situé à l’angle de la Grande Rue et de l’avenue du Chater était connu depuis toujours par les « anciens ». Vers l’an 2 000 il a été renommé « Le Marrox ». Victime d’un incendie en 2 006 il n’a jamais été remis en état. Sa démolition a été effectuée en février 2 022 et son remplacement par un immeuble de 26 appartements est programmé pour fin 2 022.
Le bâtiment étant en pisé, il a fallu arroser le chantier pour éviter la poussière.
L’Auberge de la Vallée était le seul hôtel de Francheville à la fin du XXème siècle et au début du XXIème.
Construite vers 1970 elle a été démolie en mai 2021 pour laisser place à un immeuble de logements. Auparavant l’atelier d’un maréchal-ferrant se trouvait à cet endroit.
Daté du XVIème siècle et situé à l’angle de la grande rue et du chemin des Hermières l’hôtel Brun est une des plus anciennes maisons de Francheville le Bas qui soit toujours à usage d’habitation.
D’après la tradition c’était un « relais de poste » où des chevaux étaient disponibles pour renforcer les attelages avant de monter la côte de Petite Champagne.
Comme son nom l’indique il a longtemps servi d’hôtellerie, soit à l’année soit, pendant la première moitié du XXème siècle à des femmes avec enfants qui venaient l’été respirer l’air de la campagne réputé pour être excellent à Francheville. Les maris les rejoignaient le weekend par le tramway.
La partie café-restaurant a survécu à l’hôtel. Un piano mécanique animait la salle et les clients dansaient. Une autre attraction du lieu était les jeux de boules qui perdurèrent jusqu’à la fermeture en 1962. Par la suite une charcuterie s’est installée dans le local commercial jusque vers les années 2000.
La belle cour Renaissance avec sa galerie, son puits et sa fontaine a été remaniée dans le cadre du programme immobilier « Arca antica » en 2011 – 2012.
Pierre François Lacenaire est né le 20 décembre 1803 à Lyon. A cette époque ses parents Jean-Baptiste Lacenaire et Marguerite Gaillard habitaient 18 rue du Vieux-Château à Francheville (maison dite « Reyre-Félissent » actuellement, voir l’article correspondant du site). Ils avaient acheté ce logement en 1799 et l’ont occupé jusqu’à fin 1810. Mariés en 1793, ils n’eurent leur premier enfant qu’en 1799. Il fut suivi de 12 autres, très rapprochés (13 grossesses entre 1799 et 1809). Seulement six de ces descendants survécurent à la petite enfance. Cas fréquent à l’époque. Pierre François était le quatrième.
Si on en croit ses mémoires, son enfance fut malheureuse. Son père « rentier » était autoritaire et jaloux, à tel point que sa mère vivait une existence retirée. Pierre François n’était pas un enfant désiré. Placé immédiatement en nourrice (habitude fréquente dans les familles aisées), il s’était attaché à cette « seconde mère » et le retour dans la famille lui tira des larmes. Sa mère en conclut qu’il était un « enfant maussade et détestable » (mémoires p. 19) et le confia à Marie, une vachère de 17 ans promue bonne d’enfant pour la circonstance. Il en parle en termes émouvants tant leur tendresse réciproque, pendant dix ans, était grande:
« Ô vous, qui voudriez voir le modèle de toutes les vertus sur la terre, allez à Francheville, c’est là que vous trouverez sans doute encore aujourd’hui cette femme, je peux dire sublime dans son état d’abaissement. »
Si nous insistons sur cette période franchevilloise, c’est parce que la petite enfance conditionne la personnalité. Un dernier mot à ce sujet:
« Lorsque je fus convaincu que rien ne pouvait me gagner le cœur de mes parents et les faire revenir de leur partialité pour mon frère, je descendis dans ma conscience, et je me demandai, de bonne foi, s’il y avait de ma faute; ma conscience me répondit que non; alors je cessai tout à fait de m’en affecter, et je me raidis contre leur froideur. Dès ce moment mon cœur fut fermé à mon père, et s’il n’en fut pas de même pour ma mère, c’est qu’un fils ne peut jamais cesser d’aimer sa mère. »
La famille quitta Francheville pour Lyon, ville plus favorable pour les études de Pierre François et son frère qui étaient dans la même institution. Cela n’a pas duré car le frère était moins doué que lui. Il était pourtant le préféré de ses parents, d’où la jalousie de Pierre François. Cette période d’études a été chaotique: placé dans un établissement éloigné (à Saint Chamond) il en est renvoyé « pour avoir défendu le protestantisme devant un de ses camarades » et mis dans un petit séminaire à l’ambiance particulièrement rigide et rétrograde, puis dans un collège de jésuites de Lyon. C’est alors que Lacenaire commit sa première escroquerie aux dépends de son père en lui présentant une fausse facture du proviseur lui réclamant des frais de scolarité dans le but d’en encaisser le montant.
Passant place des Terreaux avec son père et y voyant par hasard la guillotine dressée pour une exécution il s’attira cette remarque « Tiens, regarde, c’est ainsi que tu finiras si tu ne changes pas. »
De sa jeunesse franchevilloise et lyonnaise Pierre François Lacenaire a gardé une grande misanthropie et un « esprit d’irréligion » .
La suite de sa vie telle que décrite dans ses mémoires peut difficilement se résumer. Après quelques petits travaux chez un avoué, un notaire, un banquier, il s’engage pour rapidement déserter. Il perd au jeu l’argent qu’il gagne en travaillant ou en escroquant les autres, y compris ses proches. Il reconnaît lui-même ne pas supporter d’avoir les poches vides et vouloir vivre au-dessus de ses moyens. Il parle de son premier crime avec désinvolture. Son adversaire l’ayant dénoncé à la justice, il l’entraîne dans les bois, le provoque en duel en lui tendant deux pistolets dont un seul est chargé. Il s’arrange pour que sa victime prenne celui qui est vide. Après avoir tiré en plein visage il laisse sur place le pistolet qui a réellement tiré pour faire croire à un suicide.
Après avoir encore tiré de l’argent de quelques victimes il s’adresse à ses parents. Son père accepte de l’aider une dernière fois à condition qu’il s’engage, ce qu’il fait avec 100 écus en poche donnés par sa mère. Ayant déserté de nouveau il retourne à Lyon pour apprendre que ses parents ont déménagé en Belgique suite à une banqueroute et se réfugie… à Francheville chez sa « bonne Marie » .
Se retrouvant ensuite à Paris, sans le sou, il décide « de devenir le fléau de la société« . Une escroquerie supplémentaire le mène en prison où il apprend l’argot et « presque toutes les manières de voler ». A cela s’ajoute un sentiment de vengeance et de haine de la société, sans compter le cynisme et le mépris de soi (il dissèque son cerveau dans la préface de ses mémoires). Pendant son séjour « à l’ombre » il s’est aussi essayé à la poésie et devient écrivain public à la sortie, ce qui ne l’empêche pas de continuer à voler, en faisant notamment des faux en écriture (c’était un « professionnel » en la matière!). Comme on pouvait s’y attendre il a fait d’autres séjours en prison, ce qui lui ont donné du temps pour écrire. Un directeur de journal a publié quelques unes de ses œuvres. La collaboration a peu duré car il s’est jugé mal payé et, humiliation suprême, on lui a proposé d’être porteur de journaux.
Comme il l’a écrit lui-même, Lacenaire, il était une tête, il lui fallait un bras, qu’il a trouvé en la personne du menuisier Avril connu en prison. Chardon était un truand connu également en prison qui voulait le dénoncer pour ses nombreux faux, d’où une haine mortelle contre lui. Ensemble ils assassinent Chardon et sa mère. Lacenaire disparaît, mais comme il faut bien vivre, il commet encore des faux en écriture et c’est pour cela qu’il se fait prendre, à Beaune. Ayant arrêté Avril qui l’a dénoncé, la police ne tarde pas à trouver que l’escroc, malgré un faux nom, et l’assassin ne font qu’un.
D’après le portrait que nous avons de lui, Lacenaire n’avait pas du tout l’aspect d’un criminel de bas-étage mais plutôt d’un dandy, à la différence d’Avril. Il a donné libre cours à ses talents théâtraux lors de son procès d’assises du 12 au 14 novembre 1835 et à ses talents littéraires en prison. Ses mémoires en font foi. Son pourvoi en cassation a été rejeté et il a été guillotiné le 9 janvier
Sa vie a inspiré de nombreux auteurs et scénaristes.
« Les enfants du paradis », chef-d’œuvre de Marcel Carné sorti en 1945 met en scène un Lacenaire (Marcel Herrand) conforme à sa légende: fripouille et cynique. Il n’est pas le personnage principal, le film racontant les amours difficiles de Baptiste (Jean-Louis Barrault) et Garance (Arletty). La mise en scène de la foule fêtant le carnaval dans la dernière séquence est tout à fait remarquable.
Un autre film « Lacenaire » de Francis Girod est sorti en 1990. Daniel Auteuil est Lacenaire.
Dans le fonds de Saint-Just (chapitre 12), accessibles aux archives départementales du Rhône, on peut consulter nombre de liasses de terriers et de registres terriers, voire de fragments de cartes ou de croquis. Mais ils ne concernent que rarement les terres près de l’église à Francheville.
Les dossiers de l’obéance de Francheville vont de la cote 12 G 953 à 975.
La plus ancienne des pièces concernant Francheville remonte à 1170 (confirmation par le pape Alexandre III des possessions de l’abbaye de Saint Just à Lyon).
Nous nous appuyons sur le « cartulaire lyonnais » de G. Guigue (1893), dans laquelle nous avons relevé la plupart des références dans lesquelles « Francheville » était citée sous différentes orthographes, telles Franca villa (1170), Francam villam ou Francham villam (1205), Libera villa (1170), voire … Francheville (1124). .
Franca villa (1228)
original: AD69 – Fonds de St Just – liasse 65 n°4
Entre 1575 et 1580 ; AD69 12G953 Titre de l’obéance de Francheville, dépendant de l’église collégiale de St Just de Lyon
Située 18 rue du Vieux château, cette propriété a été réhabilitée en 2005 et subdivisée en 2 maisons et 4 appartements.
Elle a abrité la famille Lacenaire de 1800 à 1811, et Ernest Reyre (maire de Francheville de 1892 à 1909).
2004 Façade ouest
2004 Façade est
Novembre 1769 : Vente Claude Borde/ Benoît Rast
Mariage à la Croix Rousse de Jean Baptiste Lacenaire et Marguerite Gaillard (parents de François Lacenaire)
acte n°12 – aujourdhuy onze fevrier 1793 l’an 2 de la République françoise pardevant nous mêmes Officier Civil comparu le citoyen Jean Baptiste Lacenaire teneur de livres demeurant a Lyon rue des Bouchers et de la citoyenne Marguerite Gaillard cy présents lesquelles parties nous ont requis de leur donner acte de leur promesses de mariage dûment publiées et affichées dans leurs (?) respectives conformément a la Loy et sans qu’il apparu aucune opposition et des (?)….
19/11/1800 (28 brumaire an IX): Acquisition par adjudication de Jean Baptiste Lacenaire (document introuvable) 20/12/1803 :
naissance à Lyon (et non pas à Francheville) de Pierre François Lacenaire 20/12/1803 (voir infra)
…………………………………………………………………………………….
29/09/1869 : adjudication à Ernest Reyre fils du précédent.
La propriété a une superficie de l’ordre de 29 ha. Elle comportait entre autres les terrains actuellement occupés par le centre commercial et les établissements Boiron. Jusqu’aux années 1980, ces terrains étaient appelés « Le pré aux lapins ».
25/06/1913 : Décès de Ernest Reyre qui ne laisse pas d’héritier direct. Mr Victor Antoine Bellissen hérite de la propriété 25/09/1955 : Sa fille Marguerite Marie épouse Felissent hérite, et sa fille Anne Suzanne épouse Verney reçoit la propriété en donation le 23/10/1972..
Deux sociétés spécialisées dans la rénovation de bâtiments anciens ont acheté la maison et le terrain attenant, jusqu’au pigeonnier. Le projet est réalisé en concertation avec l’architecte des Bâtiments de France, dans le cadre des contraintes liées au Vieux château. Dans la cour, le tilleul, un des arbres remarquables de Francheville, est préservé ainsi que le portail, rénové.
La dépendance constitue une maison individuelle. Les anciennes granges et écuries sont aménagées en deux maisons. La grande demeure de 600 m2, avec caves, est transformée en quatre appartements, dont un de 250 m2. L’extérieur rénové garde son cachet et les belles boiseries, les parquets, les vitraux, sont conservés à l’intérieur.
La famille Lacenaire
Pierre François Lacenaire, né le 20 décembre 1803, 62 rue Pas Étroit (actuelle rue du Bât d’Argent), à Lyon, est le quatrième enfant et le deuxième fils de Jean-Baptiste Lacenaire et de Marguerite Gaillard, qui connaît treize grossesses entre 1799 et 1809. Ils avaient acquis le 19 novembre 1800 une propriété de Francheville (sous le vieux château) ultérieurement habitée par Ernest Reyre, maire de Francheville.
Après des études chaotiques, il fut déserteur dans l’armée, faussaire, auteur de nombreuses escroqueries, voleur, maître chanteur, assassin … Transféré à Paris à la prison de La Force le 18 avril 1835, jugé avec Avril et François devant la cour d’assises de la Seine du 12 au 14 novembre, il fut condamné à mort avec Avril et réintégra la Conciergerie deux jours plus tard. Après sa condamnation, il rédigea ses Mémoires et plusieurs poèmes que l’on peut consulter dans les archives de l’école de police de St Cyr au Mt d’Or. Il fut guillotiné à la prison de la Force ( Paris ) le 9 janvier 1836.
Lacenaire
Poèmes écrits en prison
Parmi la nombreuse littérature qui lui est consacrée, on peut citer l’ouvrage paru en 2002 : Pierre-François Lacenaire, « Mémoires », 2002, Editions du Boucher. Seules sa mère et sa nourrice semblent lui avoir laissé d’heureux souvenirs d’enfance. Parlant du mariage de ses parents et de sa mère:
« Mon père fut pourtant longtemps à se décider; la différence d’âge l’effrayait : j’ai dit qu’il avait 47 ans, ma mère en avait 18. […] qu’on se peigne, dis-je, un homme semblable uni à une femme qui aurait pu passer pour sa fille, et qui, par sa beauté, ses talents et les succès qu’elle obtenait dans le monde, ne devait pas désirer de lui dire un éternel adieu. […]. Six ans s’étaient écoulés depuis leur hymen, et mes parents n’en avaient aucun fruit. Ne comptant plus désormais se créer des héritiers, il jugea à propos de se retirer des affaires; de sorte qu’après avoir liquidé son commerce, il acheta une superbe propriété à deux heures de Lyon. […]. »
Sa (courte) vie aventureuse a inspiré de nombreux auteurs et scénaristes. Pour le cinéma ou la danse, on peut citer:
1945 : Les Enfants du Paradis, réalisé par Marcel Carné, rôle incarné par Marcel Herrand.
1990 : Lacenaire, réalisé par Francis Girod. Rôle incarné par Daniel Auteuil.
2011-07-06 : Les Enfants du Paradis, ballet diffusé sur la chaîne Mezzzo en octobre 2012, avec l’Orchestre de l’Opéra national de Paris, sur chorégraphie de José Martinez.
La chapelle de Bel-Air dans son environnement (30 mai 2006)
en arrière plan les immeubles « Le col de la Luère »
Le 3 avril 1958 Marie Jean Olivier Léon Boisson de Chazournes cède à l’Association Diocésaine de Lyon un petit tènement d’immeubles situé à Francheville (Rhône), aux termes d’un acte dont les principaux paragraphes sont reproduits ci-après :
« …Un petit tènement d’immeubles situé à FRANCHEVILLE (Rhône) en façade sur le chemin rural n°25… Ce tènement d’immeubles comprend une parcelle de terrain d’une superficie totale de 4 400 m2 et divers bâtiments d’habitation et d’exploitation . Ce tènement d’immeubles est confiné … à l’ouest par propriété à l’Union des Coopératives d’élevage Alpes Rhône et à la Coopérative de la Production laitière du Bassin Lyonnais, autrefois, M. Boisson de Chazournes, donateur. Il est expressément convenu à cet égard entre les parties ce qui suit :
….Mgr DUPUY, au nom de l’Association Diocésaine prend l’engagement de conserver en nature le tènement d’immeubles ainsi donnés et de l’affecter en totalité à la création d’un centre du Culte Catholique devant former soit l’annexe de la paroisse actuelle de Francheville le Haut, soit une paroisse nouvelle, et par suite à l’aménagement ou à la construction d’une église ou d’une chapelle, de bâtiments pour salle de catéchisme et d’enseignement de la religion catholique, et pour le logement des desservants du Culte Catholique en ce lieu et de leurs auxiliaires laïques. »
Sur le site internet de l’Association « L’Essor de Bel-Air » www.essor-bel-air.asso.fr on relève: « En 1960, le Père Bouchard, prêtre de la paroisse de St Roch, constate l’isolement des habitants du quartier de Bel-Air, à Francheville. A cette époque, les résidences et immeubles que nous connaissons aujourd’hui ne sont pas construits et le quartier ne bénéficie pas encore d’une école, d’une crèche, d’une maison de quartier, d’une pharmacie, d’un docteur. Les habitants de Bel-Air doivent donc systématiquement se déplacer pour leur travail mais également pour l’école et les loisirs. Le Père Bouchard les incite donc à créer une Association et le docteur de Chazournes leur donne généreusement le terrain sur lequel l’ « Essor de Bel-Air » est actuellement implanté. A sa fondation le 4 mai 1960 cette Association se donne un double but:
– Créer un lieu de culte sur le quartier de Bel-Air
- Offrir la possibilité de pratiquer des « loisirs sains et éducatifs »
La chapelle de Bel-Air a été démolie en octobre 2018. A la place a été construit un béguinage.
Il s’agit d’un immeuble collectif constitué de 21 petits appartements (13/T2 et 8/T3 ) avec une salle commune. Les futurs résidents sont des personnes retraitées, seules ou en couple, ils s’engagent par une charte de vie à vivre un projet fraternel, spirituel et solidaire.
En plus des logements, l’immeuble comporte une salle commune d’environ 40 m2 et une chapelle de 90 m2 qui sert au béguinage et à la paroisse sous le vocable de Saint Damien.
Les habitants sont locataires, vivent ensemble mais indépendants, ils peuvent, comme tout locataire, accueillir leur famille ou leurs amis. La livraison a été effectuée en septembre 2020.
Les béguinages existent depuis le XIIème siècle et ont été de nouveau créés en France à l’initiative de l’association Vivre en Béguinage qui gérera celui de Francheville.
Ci-dessous la chapelle « Saint Damien »:
Il y en a, à l’heure actuelle, 5 ou 6 et autant en projet. En savoir plus:
8 mai 2010 – Photo Regards du Ciel (J.-Ph. Restoy)
Du 14 au 18ème siècles, la défense d’un Lyon en pleine extension comporte plusieurs enceintes reliées par des dispositifs parfois sommaires tels que chaînes relayées par des barques, ponts fortifiés (Pont de la Guillotière), bastions isolés, redoutes, ou autres ouvrages … La première ceinture, implantée à 2,5 Km environ à l’extérieur de la ligne de défense préexistante, est construite en 1830 par le Général Hubert Rohault de Fleury (1779-1866. Elle comporte 15 forts et 3 lunettes.
D’une longueur de 65 Kms, elle comporte 18 forts et 6 batteries construits en 16 ans de 1876 à 1893. Chaque fort protège ses voisins. Celui du Bruissin protège celui de Feyzin.
A cette époque, Lyon est devenu un nœud de communications important et la France, traumatisée par la défaite de 1870 craint un attaque allemande venant de la Suisse et même une attaque italienne à cause d’un conflit latent à propos de la Tunisie. Le général Séré de Rivières est chargé de la construction. Le but de ces fortifications est de retarder l’avance de l’ennemi pour laisser aux troupes le temps de se regrouper et d’arriver. La construction est une « manne économique » pour la ville.
Le Fort du Bruissin est achevé en 1881 (date inscrite au fronton surmontant l’entrée). Il disposait d’une puissance de feu de 33 canons, dont 6 d’artillerie lourde positionnées sur le cavalier (point culminant) et pouvait accueillir une garnison de près de 300 hommes.
CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES: Sur un terrain de 170 000 m2 acquis par l’armée en 1878, au point culminant de la commune (310,00m), l’ensemble défensif du Bruissin comportait :
Le Fort proprement dit entouré d’un fossé sec d’une longueur développée de 1000m environ.
Une batterie sud (orientée vers Chaponost) protégeant le flanc Une batterie Nord, commandant la vallée de l’ Yzeron, acquise de l’armée dans la seconde moitié du 20ème siècle.
La commune de Francheville acquiert le Fort du Bruissin en 1979, décide en 1988 une opération « phare » afin de faire connaître le site (réhabilitation « lourde » du bâtiment d’entrée).
Le Fort du Bruissin, comporte 4 faces en ligne brisée. Les 4 faces sont cernées par un fossé de largeur variable (12 à 14 mètres) et de 6 à 8 mètres Le bâtiment d’entrée, auquel on accède par une passerelle métallique franchissant le fossé de gorge élargi, occupe une surface au sol de 325 m2. Le casernement occupe une surface totale au sol de 2700 m2. Le Fort du Bruissin ne fut jamais mis à l’épreuve d’une invasion. Pendant la première guerre mondiale l’armée utilisera ce bâtiment comme dépôt de munitions. Il ne sera pas modernisé (ajouts de barbelés par ex.) car son intérêt stratégique est discutable si loin du front. Les troupes d’occupation allemandes l’occupèrent à la fin de la seconde guerre mondiale et bétonnèrent les 2ème et 3ème chambres à partir de l’extrémité Sud sur toute la hauteur du 1er étage. Le remblai de terre sur le toit ne formait pas une protection suffisante contre les obus perforants et les bombes.
Tunnel sous parados : A droite, portail de la galerie d’accès à la caponnière double
Caponnière à 3 angles de tir. Elle permet de tirer sur l’ennemi qui s’est introduit dans les fossés.
(à gauche, au fond et à droite)
Meurtrières haute et basse de tir au fusil
Poudrières Nord et Sud (capacité de 40 à 50 tonne
Une des pompes d’alimentation en eau par un puits
Pont-levis à bascule: un contrepoids très lourd maintient « par défaut » la partie arrière (couverte de tôles sur la photo) en position verticale. Les manivelles permettent de relever le contrepoids et d’abaisser la partie arrière. Photo prise depuis l’intérieur au fort de Feyzin, le mécanisme ayant été démonté au fort du Bruissin.
Les poudrières: ces locaux, destinés à stocker la poudre noire (et non les munitions) sont implantés aux extrémités Nord et Sud du casernement. Le danger d’explosion justifie cet éloignement de la partie habitée du casernement (20 mètres minimum). La conservation de la poudre exige une ventilation permanente pour éviter toute trace d’humidité dans l’air, l’absence de tout matériau susceptible de produire des étincelles, un éclairage artificiel et un accès protégé par un sas de 12 m2 permettant le stockage et la manipulation de petits matériels d’exploitation. Le sol est constitué par un plancher en chêne de forte épaisseur (conservé dans la poudrière sud), assemblé par clous en bronze (alliage qui a la propriété de ne jamais produire d’étincelles) comme toutes les serrureries des portes de sas en panneaux de chêne de 10cm d’épaisseur.
LE FORT EN CHIFFRES -
Surface du terrain acquis par l’armée (1878) pour la construction du Fort 17 ha
Surface du terrain acquis par la Municipalité en 1979 10 ha
Déblais extraits des fossés (pioches, pelles, brouettes) 57000 m3
Volume (en m3) de maçonnerie pierre et béton 25 000 m3Coût de 500 000 Francs de l’époque
MISE EN VALEUR DU FORT DU BRUISSIN – En 1981, la ville de Francheville achète le site du Fort du Bruissin alors mis en vente par l’Etat (Ministère des Armées), et décide de réhabiliter le lieu. Dans un premier temps (en 1988) , le Corps de Garde est aménagé afin d’y accueillir un espace d’accueil et un logement de gardien.
La rénovation des bâtiments est menée conjointement à la mise en valeur des espaces naturels extérieurs. Selon l’architecte responsable de la restauration, » l’ensemble des bâtiments composant le Fort et des espaces extérieurs doivent être accessibles au public, afin que celui-ci puisse découvrir le plus librement possible la richesse du lieu, tant au niveau historique, patrimonial qu’environnemental ».
Le Fort en 1908
La restauration du Fort en 1988
11 novembre 2018: Célébration du centenaire de l’armistice du 11/11/1918Cette jeep a circulé dans les rues de Francheville lors de la Libération en 1944 et après. L’armée occupait le fort du Bruissin.Il y avait même des « Command cars » réservés aux officiers supérieurs. Modèles exposés lors de la célébration de l’Armistice le 8 mai 2022.
En 1890, madame Marie Felissent fait construire sur son domaine de « La Chardonnière» une école « Sainte Marie » en bordure de la route D75 qui, en 1885, reliait le Bourg de Francheville le Haut au centre de Francheville le Bas, en franchissant la vallée de l’ Yzeron sur le « pont Neuf » achevé en 1884.
1885 – La propriété « La Chardonnière » est amputée pour créer « la Nouvelle Route », aujourd’hui Grande Rue alias « Route Neuve ».
Vers 1890 – Madame Marie FELISSENT fait construire sur une parcelle de terrain lui appartenant un bâtiment destiné à la création d’une école en alignement de la «Route Neuve ».
31 août 1892 – signature d’un contrat entre Mme FELISSENT et le Supérieur Général des Petits Frères de Marie pour l’ouverture d’une école de garçons.
« Le Supérieur Général fournira pour l’instruction primaire des enfants de la commune trois frères de son Institution dont deux pour l’enseignement et le troisième pour le soin du temporel. Il sera fourni aux frères un traitement minimum annuel de dix huit cents francs qui sera payé par trimestre et d’avance ».
Le 1er octobre 1895 le contrat a été renouvelé pour trois ans. Madame FELISSENT, sans enfant, lègue le terrain de Sainte Marie et le bâtiment à son neveu Marie-Aimé Florentin SERVAN.
1896-1914
L’entrée de l’école se fait par un escalier extérieur conduisant à une cour de récréation située au niveau des classes.
Il existait dans la cour une pompe qui distribuait de l’eau fraîche provenant d’un puits foré dans la nappe qui alimente la source de Pinozan. Aucun autre point d’eau n’existait dans le bâtiment.
1920 – Les Petits Frères de Marie ne pouvant plus assurer la direction, celle-ci est confiée à des instituteurs de l’ Enseignement privé.
1920 – 1963 Il semble qu’en 1920 ne subsiste qu’une seule classe. Une seconde classe est créée en 1958, du fait de l’augmentation du nombre d’élèves (plus de quarante). L’école ferme définitivement en juillet 1963 après le décès de son Directeur Louis Quiblier.
C’est dans cet environnement que se déroulaient kermesse paroissiale, séances de cinéma assurées par monsieur Jean Berger, des pièces de théâtre jouées par une troupe de jeunes filles sous la direction de madame Elizabeth Destezet, et troupe mixte du Cercle de Saint Roch dirigée par monsieur Jean Visseyrias.
1944 – une troupe de jeunes chanteurs venue du Point du Jour est accueillie à La Bouée et deviendra plus tard les « Compagnons de la Chanson ».
1966 – Location de la totalité du bâtiment à l’URSSAF (caisse d’Allocations Familiales) pour l’organisation de stages d’insertion..
1986 – Location pour 6 ans à l’Association lyonnaise « La Bouée Sainte Bernadette », dirigée par François Abgrall.
1992 – Reconduction des baux de la « Bouée sainte Bernadette ». Cette Association avec l’aide des Sœurs Franciscaines et de bénévoles offre un foyer accueillant à ceux qui, seuls dans la vie, ne peuvent faire face aux difficultés qui les assaillent.
2008 – Devant les frais d’entretien importants et l’obligation de mise en sécurité, l’ « Association Paroissiale Saint Roch » prend contact avec la Société de Promotion « Habitat et Humanisme » qui s’engage à poursuivre l’œuvre sociale de La Bouée, à garder les résidents actuels et à augmenter la capacité d’accueil.
Ecoles parfois disparues
Un » Pensionnat des Demoiselles » dirigé par madame Bourcier qui aurait existé soit au Chater soit montée de la petite Champagne. Un document reproduit page 164 de notre livre en explicite ses arguments « marketing ». On y trouve en guise de conclusion:
» … C’est en développant avec soin le sentiment du devoir qu’on inspire aux enfants le goût de l’étude et qu’on leur donne l’amour du travail … »
Les Dames de Nazareth: Cette congrégation créé en 1930 transforme la propriété de « La Chauderaie » en un pensionnat de jeunes filles. Les élèves des classes secondaires du 2ème cycle sont conduites en car spécial à l’externat Fénelon rue Duquesne à Lyon. Tennis et terrains de sport sont aménagés dans le parc.
« Le but de l’institution était de donner aux jeunes filles avec une solide instruction, une éducation simple et distinguée et surtout profondément chrétienne pour les préparer au rôle important qu’elles auront à remplir dans la famille et dans la société ».
Maison sainte Clotilde:Près de la Croix du Bruissin, au n°20 du chemin du Fort, on peut voir une maison dite » maison sainte Clotilde » qui aurait abrité une pension de jeunes filles.Sur cette carte postale (datée de 1934) représentant la façade de cette maison, une jeune fille y fait mention de ses activités journalières :
« […] je dors bien, je mange bien. Le matin on mange la soupe aux PT avec des raves et un bon café au lait et 2 tartines de beurre, la croix sur la carte indique où je couche «
Au dos d’une autre carte (datée du 9 octobre 1939), on relève l’invitation, faite à ses enfants, d’une personne habitant la maison à participer aux vendanges prochaines.
» La Pouletterie « :
Le 4 avril 1881 un projet de bail est établi pour une école maternelle de filles chez Madame veuve Vindry, aux n°s 12-14 de la rue de la Mairie. Sur un pilier de sa maison est encore écrite l’inscription « La Pouletterie », qui valait aux élèves le surnom de « Poulettes ».
Ecole Sainte Jeanne d’Arc (chemin de petite Champagne)
Cette Fondation, à vocation d’aide aux malades à domicile, a été créée à Lyon le 29 janvier 1835 par Etiennette Chavent (1796-1875). Le domaine de Francheville a été acquis par les Soeurs en 1852, pour en faire une maison d’été.
A cet effet, la Mère fondatrice y a élu domicile les 6 dernières années de sa vie. Cette religieuse, amie de Pauline Jaricot et du Curé d’Ars, meurt à Francheville en mars 1875 dans une très simple et petite pièce. Les extensions n’ont été ajoutées que postérieurement pour terminer par l’ ambitieuse réhabilitation au début du XXème siècle d’ un architecte versaillais, unifiant ainsi 400 ans de bâtiment sous une apparence bien florentine.
Ecole Sainte Jeanne d’Arc (n°1 du chemin de petite Champagne)
Elle est occupée depuis 2006 par la F.S.S.P. (Fraternité Sacerdotale Saint Pierre) qui, outre son activité sacerdotale avec 4 prêtres, y a créé en 2008 l’école Sainte Jeanne d’Arc, établissement scolaire non conventionné, qui compte aujourd’hui une cinquantaine d’élèves en classes primaires. Les instituteurs sont des laïques.
Jusqu’en 2011, Francheville était la seule commune de France de plus de 10000 habitants à ne pas avoir de collège ! La volonté politique et une forte demande des parents d’élèves ont interpellé le conseil général pendant près de 40 ans.
Le 29 janvier 2004, le « feu vert » est enfin donné par le Conseil Général, et le 30 juin 2006 celui-ci vote à l’unanimité le projet « Construction d’un collège public à Francheville » pour la rentrée 2010.
Entre temps la Commune avait mis à disposition un terrain d’une surface de 14 000 m2, situé 9 Grande Rue à Francheville le Bas, et s’était engagée pour la construction du gymnase ( Jean Boistard ). De son côté le département avait retenu sur concours le cabinet d’architecte « Atelier sur les Quais » (Pierre Gardoni et Didier Dalmas, projet ci-dessous) .
Le collège est ainsi ouvert pour la rentrée le 5 septembre 2011. Il porte le nom de Christiane Bernardin, conseillère générale du canton de Tassin-Francheville de 2001 à 2008 en raison de son implication déterminante dans le dossier.
Ce collège, d’une surface de 5426 m2 de surface hors œuvre nette, a une capacité d’accueil de 500 à 530 élèves. Aux locaux pédagogiques et aux bureaux administratifs et de vie scolaire, il faut ajouter une salle polyvalente d’une capacité de 165 personnes, d’accès indépendant, un restaurant d’une capacité de 400 couverts type « self », une salle d’évolution sportive, des logements de fonction, une cour de 2500 m2, un préau et auvents de 300 m2 et un plateau sportif extérieur.
Cet établissement, doté d’équipements numériques de pointe, est construit suivant les nouvelles normes environnementales.
Le gymnase J. Boistard (Marianne d’or 2011) inauguré le 3 décembre 2011
1830 – Mr Bouchard, Maire, transmet au Préfet une demande d’allocation pour la construction d’une maison commune (dite aujourd’hui « ancienne mairie »): logement du garde et de l’instituteur, et lieu de réunion pour les assemblées.
1834 – Délibération du Conseil Municipal pour la création de « Maison scolaire » et « Maison Commune » groupées dans le bâtiment (dit actuellement ancienne Mairie).
1838 – adjudication publique pour la construction d’une maison commune sur l’emplacement acquis par la commune.
1843 Achèvement de la construction.
carte postale de 1913 – L’école occupait la partie gauche du bâtiment
1867 Subvention départementale pour l’entretien d’une « salle d’asile » Garçons.
1867 Obligation faite aux Communes de disposer d’une Ecole de Filles depuis les loi et circulaire des 10 avril et 15 juin 1867. Toute commune de 500 habitants ou plus est tenue d’avoir une école publique de filles.
1876 Francheville compte déjà 1874 habitants : 116 filles ont à cette date entre 6 et 13 ans 1879 l’école publique de filles doit être séparée complètement du pensionnat des sœurs de St Joseph
1882 Benoît CHARAVAY lègue à la commune de Francheville un terrain de 1902 m2 au 93 grande rue (dénommée chemin communal n°25) accompagné d’une somme de 8000 F. Le legs est consenti à seule fin de créer une « salle d’asile » (école maternelle) pour les filles dans un délai de 4 ans.
1888 Ouverture d’une « Salle d’asile » Filles
1893 Ouverture de l’Ecole de Filles
13 mai 1913 – Mr. Clermont, architecte à Lyon 14 place de la Martinière, présente un projet d’appropriation d’une salle du bâtiment Cotetin, au rez de chaussée, pour « Réunion » et agrandissement sur 2 niveaux pour local de pompe à incendie et Cabinet du Maire.
Mai 1933 – Monsieur Crozat, Architecte à Lyon, présente un devis de travaux pour création d’une seconde classe pour garçons dans la Maison Commune.
1905 un agrandissement du Bâtiment est réalisé pour l’installation d’un préau (à l’emplacement actuel d’une annexe de la bibliothèque municipale).
L’ancienne mairie en 1982
L’ancienne mairie en 2007 sur le nouveau mail
1956 créations d’une deuxième classe dans le préau.
1957 Achèvement du « groupe scolaire mixte » qui accueille dès lors les élèves de la « maison commune »
1977 Achèvement de l’Ecole Maternelle Jacques Prévert.
2003/2005 Restructuration et extension globales.
Bâtiment 1 – Façade est
Le saviez-vous
Mr et Mme Fabre ont été nommés à Francheville-le-Haut en octobre 1948. Mr André FABRE, 27 ans, était « instituteur chargé d’école » à l’école de garçons, dans le bâtiment de la mairie, qui ne comportait alors qu’une seule classe. Mme FABRE était nommée à l’école de filles; on venait d’y ouvrir une deuxième classe.
Discours prononcé par Monsieur Fabre le 25 février 1990 lors du vernissage de notre exposition sur le thème des Ecoles.
« Nous avons, ma femme et moi, été nommés à Francheville-le-Haut en octobre 1948. Je remplaçais l’instituteur du Bourg, Mr Beluze, qui partait à la retraite. Ma femme était nommée à l’école de filles dans une classe qui venait de se créer. A Francheville-le-Haut il y avait donc une école de garçons à une classe, une école de filles à 2 classes (depuis la création de 1848) et une école maternelle à une classe.
Le bâtiment Mairie-Ecole était ancien (1836 – sans doute un effet de la loi Guizot) : façade d’un ocre passé, volets, portes et boiseries couverts d’une peinture rouge brun qui décorait tous les bâtiments quelque peu administratifs et que les artisans locaux avait baptisé « rouge mairie ».
Le bâtiment était situé sur une place sablée, plantée de gros platanes. D’un côté, la grosse mairie-petite école, de l’autre l’église, avec entre les deux une croix sur son socle de pierre. Cette place tenait lieu de cour de récréation. Le maître avait fort à faire pour veiller à ce qu’aucun élève n’aille vagabonder sur la route lorsque passait une voiture
Les jours de mariage ou d’enterrement la récréation était supprimée.
On entrait dans le bâtiment par une haute porte peinte en rouge-mairie évidemment. Au rez-de-chaussée on trouvait, à droite, la salle des mariages et du Conseil Municipal, à gauche, la salle de classe de l’école de garçons.
Le préau est devenu le garage des pompiers, mais il a abrité une classe provisoire en 1956-1957 car l’école de garçons avait obtenu la création d’une seconde classe.
Un escalier de pierre conduisait au premier étage. Sur le même palier deux portes : celle de la mairie et celle de l’appartement de l’instituteur. La mairie était située sur la droite du bâtiment. Elle comprenait une grande pièce où le public était reçu et au fond le bureau du secrétaire de mairie.
Les élections se passaient au rez-de-chaussée dans la salle du Conseil Municipal.
L’école du Bourg a fonctionné ainsi jusqu’en octobre 1957, date à laquelle nous nous sommes installés dans le groupe scolaire , 97 Grande Rue.
Nous avons donc passé 9 ans dans cette vieille école poussiéreuse au mobilier tant usé qu’il avait fallu faire appel au menuisier local pour renforcer les barres complètement usées par des générations de pieds Franchevillois. »
-1875 Pétition pour la création d’écoles à Francheville le Bas
-1877 Ouverture de l’école
-1909 Achèvement du 1er Groupe Scolaire au Châter
-1971 Mise en place de 2 classes préfabriquées (une 3ème prévue)
-1980 Salle polyvalente
-1986 Mise en service du parking des 3 Oranges
-1988 Périmètre scolaire redéfini : 13000m²
-1994 Achèvement de la restructuration projetée en 1988
Une pétition est adressée en 1875 au Préfet du Rhône par les 700 habitants du Châter afin d’obtenir la création de deux écoles publiques de garçons et de filles en application de la loi de 1867.
La demande de création d’une école publique au Châter refusée en 1876 est enfin autorisée en 1887 pour ces deux écoles.
En 1882 la Commune décide la construction d’un deuxième étage, construction terminée en 1883.
En 1883, ce groupe scolaire fonctionne avec un effectif de 130 élèves (garçons et filles).
Le 4 juin 1905 le Conseil Municipal délibère favorablement sur un projet de construction d’une classe enfantine en façade sur la rue des Ecoles.
En 1909 les quatre classes primaires et la nouvelle classe enfantine justifient l’appellation « GROUPE SCOLAIRE DU CHATER ». Pour 1900 habitants, il y a 50 enfants en maternelle et 100 élèves en Primaire.
Il faut attendre 1920 pour que l’électricité soit installée dans les écoles et 1924 pour que l’eau courante remplace celle du puits.
En 1957, le conseil municipal, Gabriel Richard étant Maire, décide la construction d’un bâtiment scolaire « Prototype » comportant 4 classes primaires et 4 logements de fonction au 1er étage. On y accède par la rue du Vieux Château. Il est achevé en 1960. Le périmètre scolaire définit alors, de la rue des Ecoles à la rue du Vieux Château, une surface de 4400m². La capacité de l’ensemble est portée à 8 classes primaires et 1 classe enfantine.
En 1988, sur la base de conclusions d’un Groupe de travail, le Conseil municipal autorise le Maire à ouvrir un concours d’idée pour la restructuration globale. Commencés en 1991 les travaux sont terminés en 1994.
La Commune est ainsi dotée d’un ensemble scolaire de 5300m² de plancher sur 13000m² de terrain pour une emprise au sol de 4250m² environ.
A l’écart des grandes voies de circulation automobiles, internes et de transit, dans une zone de commerces de proximité, il jouit encore d’un isolement relatif, favorable au confort des élèves.
Avec 305 élèves, cet ensemble comporte en 2011 :
un espace petite enfance
une école maternelle de 10 classes
une école élémentaire de 14 classes
des restaurants scolaires d’une capacité totale de 350 places
des services médicaux
une salle polyvalente
quatre logements d’enseignants (exclus du périmètre scolaire). A proximité des places de l’Europe et du Châter, l’ensemble scolaire bénéficie en outre du parking automobile mitoyen dit «des trois oranges» (75 places en 2005 ), appellation provenant d’une fresque murale illustrant un conte d’enfants, entérinée par le Conseil municipal le 26 septembre 1986).
Outre le Vieux château classé comme monument historique (voir rubrique « Fortification ») et les 4 objets classés (tous visibles dans l’église Saint Roch), on compte 9 objets inscrits à l’inventaire départemental, 7 à l’église St Roch, et 2 à l’Hôtel de ville.
Saint Roch
Saint Joseph (IN 06-06-1977), 1ère moitié du 19ème siècle, en tilleul (?), hauteur 1,05m. La saint debout est vêtu d’une tunique et d’un manteau. La main gauche est posée sur poitrine, la droite tenait un attribut qui a disparu.
Le Christ en croix (IN 06-06-1977): pas de description ni de dimensions.
La Vierge à l’enfant (IN 18-08-1978), 17ème siècle, en tilleul, hauteur 0,98m. La Vierge, vêtue d’un long manteau, tient l’enfant sur son bras gauche. L’enfant, qui porte une tunique, esquisse une bénédiction. Il est mentionné que cette Vierge rappelle la Vierge de la collégiale de Beaujeu « conservée » (?) au musée des Beaux-Arts de Lyon (nous n’avons pas pu obtenir confirmation de cette information).
Fonts baptismaux (marbre) (IN 06-06-1977), des 17ème-18ème siècles. Cuve ornée de 16 godrons. Le grand axe, le petit axe et l’épaisseur sont respectivement de 98, 77, et 25cm.
De gauche à droite:
Calice et patène (IN 16-02-1983): 19 cm, le décor du calice est ciselé, base polylobée, décor de fleurettes et de feuillages, style de Bossan, le décor de la coupe est identique. IHS surmonté d’une croix sur la patène. Poinçons, tête de Minerve et FF entourant un soleil pour Favier frères.
Boîte à hostie (IN 16-02-1983): 12,5 cm, en argent avec couvercle chevillé, poinçons J.B. Peters. Datée du 18ème siècle. Le décor est gravé à la roulette. Les motifs sont dits « grecques » à la base de la boîte et du couvercle. El la partie centrale de la boîte, un ovale fleuronné décoré de méandres.
Ciboire (IN 16-02-1983): 26 cm, décor gravé de fleurettes et épis qui se retrouvent au nœud, sur la coupe et sur le couvercle; ce dernier est surmonté d’une croix.
Hôtel de Ville
Le buste de Cicéron (IN 16-02-1983): buste en marbre blanc avec un socle en marbre noir veiné, attribué à François Xavier de Ruolz, daté de la fin du 19ème siècle.
Signe particulier: l’oreille droite est recollée.
Hauteur totale: 59 cm
Hauteur et largeur du buste: respectivement 47 et 37 cm.
Le médaillon de Ruolz (IN-23-02-1995): Médaillon en marbre blanc d’un diamètre de 19cm avec un cadre en noyer. Il représente François-Xavier de Ruolz (maire de Francheville de 1807 à 1828). Daté de 1845, il possède une signature sous le cou: CUBIZOLE.LVGD (Jean Antoine Cubizole élève de Ruolz (1811-1877).
On ne connaît pas la localisation exacte de la chapelle initiale dite « chapelle de St Priest » détruite au début du 16ème siècle. On pense qu’elle devait être sur la rive droite de l’ Yzeron en aval de l’ancien pont que l’on distingue sur la gravure. De nombreuses questions se posent sur l’existence de cette ancienne chapelle et sur la destination exacte de celle que les Franchevillois ont connue jusqu’en 1971, date approchée de sa démolition.
Son existence est attestée par le testament de Pierre Coiffet prêtre habitant Francheville, daté du 9 août 1520, qui élit sa sépulture « dans la chapelle de Saint Priest fondée et édifiée au cimetière de Francheville». Cet édifice étonnant, des XIVe-XVe siècles, adossé à un ensemble de constructions, a été démoli entre 1970 et 1971. On pouvait encore y lire la date de 1506 sur un bénitier et une niche.
Il se présentait comme une tour de plan carré arasée et couverte d’un pan de toit, éclairée à l’est par un grand fenestrage gothique à remplages et à l’étage supérieur, sur au moins trois côtés, par trois ouvertures longilignes séparées par des piliers. Il s’agissait de la chapelle d’un domaine ayant appartenu à Laurent Debourg, conseiller en la sénéchaussée et siège présidial de Lyon, puis en 1680 à Pierre Pichon, bourgeois lyonnais : « un grand tènement consistant en maisons haultes moyennes et basses, chambres, greniers, caves, selliers, establages, grange, cour et jardin au coin duquel, du costé de matin il y a une chappelle et collombier le tout clos de muraille. »
Une dizaine de fragments de l’ogive centrale ont été recueillis par notre association vers 1990 dans le jardin de l’ancienne mairie où ils avaient été entreposés. Ils sont aujourd’hui conservés à la chapelle des Trois Oranges
La sacristie est l’annexe d’une église où l’on conserve les vases sacrés et les ornements d’église, où les prêtres se préparent pour célébrer le service divin.
Outre la superbe crédence en bois fruitier taillé (ci-dessus), cette sacristie comporte également des placards en chêne (fin du 17ème siècle) qui servaient autrefois de confessionnaux « où l’on entendait les femmes sourdes » (visite paroissiale du Cardinal de Bonald, archevêque de Lyon. le 18 avril 1849).
Ce « tabernacle » (?) daté du 2ème quart du 16ème siècle, est en pierre sculptée de 1,25m de haut et O,5m de large. D’après Gabriel Richard qui avait publié en 1967 l’ouvrage « Francheville, un pays qui vient de loin » (p85), il aurait été offert part Hugo Vidilli notaire royal lors de son mariage avec Catherine Croppet de Varissan et de leur accession à la seigneurie de Francheville. Cet édicule carré surmonté d’une toiture à quatre pans (percée d’oculi et couverte de tuiles gravées en forme d’écailles), est supporté par des pilastres. Sur la face antérieure, à chaque pilastre, Saint Pierre et Sant Paul. La porte du tabernacle est surmonté d’une niche en coquille avec un ange en prière en bas-relief.
Les piédestaux des statues de St Pierre et St Paul sont constitués des monogrammes d’Hugo Vidilli et de sa femme Catherine Croppet.
Selon Gabriel Richard, auteur du livre « Francheville, un pays qui vient de loin » (1967 – p84), ce tabernacle aurait été offert par Hugo Vidilli notaire royal lors de son mariage avec Catherine Croppet de Varissan et de leur accession à la seigneurie de Francheville.
(vue aérienne 2010 – Regards du ciel – Philippe Restoy)
Histoire du Chatelard
Situé presque au point culminant, Le Chatelard (de castrum, château) domine Francheville. Une occupation préhistorique ou romaine du site, qui semblerait logique, est suggérée par de maigres indices. Les bâtiments visibles aujourd’hui semblent dater du XVIIème siècle pour les plus anciens. Les premières mentions, très brèves, apparaissent dans des documents de reconnaissance aux chanoines de Saint-Just, par Robert Chastel qui possède en 1507 un terrain situé « Au territoire du Chastelard ou du Molardie », et vers 1550 par Jacques Pascard possédant « la quarte partie d’un bois » au territoire du Chastellard.
Jean Bernou, bourgeois de Lyon, est le premier propriétaire documenté de façon continue, à partir de 1664. Il reçoit en 1683 de Mgr l’archevêque Goushard la permission de bâtir la chapelle du Chatelard qui existe encore de nos jours. La chapelle est bénie le 28 octobre 1683.
La chapelle Bernou (extérieur)
La chapelle Bernou (intérieur)
Jean Bernou était un personnage en vue de Francheville car il est cité comme important donateur lors de la bénédiction de l’église St Roch de Francheville le Haut le 20 Novembre 1689, à la suite de gros travaux d’extension. Il effectue de nombreuses acquisitions de terrains et son domaine atteint 16,5 hectares en 1690 (reconnaissance aux chanoines de Saint-Just faite devant le notaire Guérin le 3 janvier 1690).
La famille de Ruolz
Originaire de Serrières (Ardèche), la famille Ruolz vient s’établir à Lyon au début du XVIIIème siècle. Jean Pierre Marie de Ruolz, qui réunit à son nom celui de Montchal, ayant épousé Jeanne-Marie Sabot, petite fille de Jean Bernou, est à l’origine de son établissement au Chatelard. En août 1749, Charles-Joseph de Ruolz acquiert des chanoines de Lyon la seigneurie de Francheville. La « colonne de justice », malheureusement martelée sans doute pendant la révolution pourrait en être le symbole.
Colonne de justice au Chatelard
Les achats de terrains ou domaines (les Razes pour 18000 livres en 1752, château de Chaponost en 1782…) se poursuivent. La propriété du Chatelard va rester dans la famille jusqu’à son extinction au début du XXème siècle.
François-Xavier Marie de Ruolz sera maire de Francheville, de 1808 à 1829. Son fils Léopold (1805-1879) demande à son ami Antoine Marie Chenavard, architecte de l’opéra de Lyon, de modifier la façade qui domine Francheville et donne au bâtiment la superbe apparence visible à plusieurs kilomètres qu’elle a encore aujourd’hui.
Histoire récente
La famille de Ruolz s’éteint le 16 Janvier 1907 avec sa dernière représentante la Marquise de Ruolz‑Montchal, Joséphine de Labeau Bérard de Maclas, dont la tombe se trouve dans le caveau familial au cimetière de Francheville (on y trouve également le comte Hilaire de Chardonnet, Membre de l’Institut, inventeur de la soie artificielle, époux de Marie-Antoinette-Camille de Ruolz, mort en 1924).
La propriété est héritée par sa sœur Jeanne, veuve de Marie Alexandre de Miribel, puis par la petite-nièce de celle-ci, Marie Carmen de Miribel épouse de Mr. Victor Camille Seys, qui la revend le 28 avril 1917 à l’industriel François Ledin. Mme Suzanne Marie Josèphe Mathon, épouse de Pierre Camille Gaëtan Cabaud industriel demeurant aux USA l’achète en 1924. Elle meurt en juillet 1929 au cours d’une épidémie de typhoïde dans l’ouest lyonnais due à une pollution accidentelle du réseau de distribution d’eau potable. Dans l’impossibilité de gérer le domaine, Pierre Cabaud, père de 6 jeunes enfants, met le Chatelard en vente.
En octobre 1929 les Pères Jésuites, par l’intermédiaire du Comte de Poncins en deviennent exploitant, suite à l’adjudication par Vente aux Enchères à la société anonyme «La campagne lyonnaise» constituée pour les besoins de la cause. La Compagnie de Jésus n’était en effet plus reconnue juridiquement en France, suite à la loi de 1905 instituant la séparation des églises et de l’état. « La campagne lyonnaise » louait Le Chatelard à « l’Association Saint Régis » qui en assurait la gestion : entretien, rémunération des intervenants (jésuites ou laïcs) et du personnel. Le bâtiment étant destiné à des sessions de retraite ou de formation religieuse avec hébergement, des travaux importants ont dû être entrepris (adjonction d’un cloître, agrandissement de fenêtres, aménagement du toit).
En 1990, l’ « Association Saint Régis » devient l’ « Association Le Châtelard », et la « Campagne lyonnaise » propriétaire devient l’ « Association Les amis du Châtelard », avec la transformation d’une S.A en association régie par la loi de 1901 !!! On imagine les difficultés administratives qu’il a fallu résoudre pour transformer cette S.A en Association à but non lucratif. L’occupation annuelle du Chatelard a représenté 30 000 journées de participants en 2012.
Les guerres
Pendant la première guerre mondiale des blessés, dont certains d’origine serbe, ont été hébergés au Chatelard en juin 1917 : l’établissement était alors référencé sous le nom de HC58 (Hôpital civil 58), château de Ruolz (302 lits réservés aux Serbes) ouvert le 1/6/1917. Certaines cartes postales de l’époque comportaient même la légende « Réserve de Serbes » (sic).
Pendant la seconde, le père Ricard, directeur, a caché en 1943 Herman Labedz, un technicien juif de nationalité belge, lui évitant la déportation. Le père Ricard a reçu en 1993, à titre posthume, la « Médaille des Justes » décernée par le Yad Vashem de Jérusalem.
Façade du Chatelard (côté Sud-Est) en 2012
Les bâtiments et alentours (informations complémentaires)
Nous avons déjà parlé des aménagements suite à l’arrivée des jésuites. En 1970 et 1990 des extensions ont été réalisées côté Nord-Ouest (salle de réunion pouvant servir de chapelle quand celle du bâtiment principal est trop petite). A noter que l’entrée principale avec son perron (voir photo) n’est plus utilisée. A l’origine une avenue bordée d’arbres y conduisait depuis le bourg. Elle avait l’inconvénient d’être très pentue et a été remplacée par une autre, côté Nord-Ouest. Un lotissement, « Le clos de Francheville » a été construit sur sa partie inférieure.
L’escalier central (en calcaire à gryphées, très utilisé dans la région lyonnaise pour cet usage) a la particularité d’avoir des contre marches de 18 cm dans sa première volée, 15 cm dans la 2ème et 13 cm dans la 3ème. Est-ce parce qu’on se fatigue de plus en plus en montant ?
Le sous-sol comporte 3 belles caves voutées.
Cave voutée à usage de chapelle
Un réseau de souterrains à usage de captage permettant de recueillir l’eau de la colline traverse la propriété en s’étendant sur au moins trois cents mètres, .
Le bâtiment de la ferme, utilisée pour cet usage jusqu’en 1978, héberge des groupes pour un prix modique.
La ferme du Chatelard
Le Chatelard est actuellement en pleine évolution, les pères jésuites voulant en faire un « écocentre ».
Les Ruolz, artistes et ingénieurs
Louis Marie Hilaire Bernigaud , comte de Chardonnet, inventeur de la soie artificielle (1839-1924)
Né à Besançon il entre à Polytechnique en 1859 où il eût pour condisciple Sadi Carnot. Il fait un premier séjour à Lyon en 1865 où il rencontre Marie-Antoinette Camille, fille du baron François de Ruolz-Montchal, nièce de l’inventeur de la dorure galvanique Henri de Ruolz (que le jeune Hilaire admire depuis son enfance), et de Léopold, sculpteur. Hilaire épouse Camille l’année suivante en l’église St-François-de- Sales à Lyon.
Avec la mort de son beau père et de son père, il devient héritier de leurs fortunes, d’un titre de noblesse, puisqu’en tant que fils aîné, il accède au titre de comte de Chardonnet.
Un touche-à-tout de génie
A la fois chimiste, physicien et physiologiste, sa grande invention fut la soie artificielle. Les Anglais diront en 1914 de cette invention : « It is more than an invention, it is an absolute creation ». Ses premiers fils de soie sont obtenus en 1883. Toute sa vie durant, il améliora les procédés de fabrication et connut de nombreuses difficultés de mise au point qui le ruinèrent, même si le succès industriel fut enfin obtenu en 1900. Après la Grande Guerre, il devient membre de l’Académie des Sciences.
Les soyeux lyonnais s’intéressent très vite à cette soie artificielle, qui peut apporter une réponse à la crise du ver à soie (tissus de soie devenus trop chers). Malgré les critiques des opposants à son invention, Chardonnet obtient à l’exposition internationale et coloniale de Lyon en 1894 deux grands prix, celui du tissage et celui des produits chimiques. La soie artificielle a été ensuite appelée « rayonne », fibre obtenue à partir d’un procédé chimique différent, les premiers tissus étant très inflammables.
Il est enterré à Francheville dans le caveau familial des Ruolz.
Anne de Chardonnet sculpteur et chimiste (1869-1926)
Fille d’Hilaire de Chardonnet (voir ci-dessus), elle est la petite nièce du sculpteur Léopold de Ruolz (voir ci-dessous).
Ne pouvant pas entrer à l’Ecole des Beaux-arts (interdite aux femmes jusqu’en 1897), elle fut formée par Mathurin Moreau (1822-1912) et Jules Franceschi (1825-1893).
Elle expose des groupes, des statues et des bustes au Salon des Artistes Français de 1911 à 1926. Entre autres statues, le buste de son père Hilaire de Chardonnet qu’elle a sculpté (ci-contre) est toujours visible au Musée des Beaux-arts de Besançon..
Mais elle avait bien d’autres talents. Elle avait fait de solides études de chimie, au point de déposer un brevet d’invention pour la récupération des vapeurs d’éther et d’alcool contenues dans l’air, procédé utilisé pour la fabrication de celluloïd ou de soies artificielles.
Léopold Marie Philippe de Ruolz, sculpteur (1805-1879)
Né à Francheville, Léopold-Marie-Philippe de Ruolz, comte de Ruolz, grand oncle d’Anne (voir ci-dessus), était sculpteur et ami de Chenavard. Il épouse en 1829 Marie-Thérèse-Dauphin de Goursac, filleule de la duchesse d’Angoulême et du roi Louis XVIII.
Il fut nommé Professeur à l’école des Beaux-arts de Lyon en 1845. De 1836 à 1840 il eut pour élève Jean-Antoine Cubisole qui, en 1845, exécuta son portrait sur un médaillon d’ivoire.
Buste de Cicéron par Leopold de Ruolz (mairie de Francheville).
objet classé IN 23-02-1995
Henri Catherine de Ruolz-Fontenay, musicien et chimiste (1808-1897)
Henri de Ruolz musicien
1830 : Attendre et courir (opéra-comique en un acte composé en collaboration avec Halévy), 1835 : Lara (opéra), 1839 : La Vendetta (opéra), des chœurs, des cantates, un Requiem
Alexandre Dumas raconte l’étonnante histoire d’un de ses amis dont il ne révèle le nom qu’à la toute fin: le vicomte Henri de Ruolz. En révélant le nom de son ami, Dumas demande au lecteur de ne pas ébruiter qu’il a aussi écrit la partition de deux opéras respectivement joués à Naples (Lara en 1835) et à Paris (La vendetta, en 1839). Ci-contre le costume de Duprez, l’un des protagonistes de la Vendetta.
« Dès l’enfance, celui-ci manifeste un double talent pour la musique et la chimie. A 12 ans, c’était un Beethoven en herbe et un Lavoisier en germe, écrit Dumas. Un jour, le jeune Henry décide de fondre ses soldats de plomb dans une coupe d’argent. Il découvre avec stupéfaction que l’argent filtre le plomb. »
Il connaît le triomphe avec « Lara », mais apprend peu après qu’il est ruiné. « Être artiste sans fortune à Naples, c’est comme mourir de faim », écrit Dumas.
De retour à Paris, il compose un nouvel opéra, La Vendetta, créé à l’Opéra de Paris le 11 septembre 1839 où il y recueille de nombreuses et sévères critiques. Dégoûté de la musique, il se consacre à la chimie.
Henri de Ruolz chimiste
De retour à Paris, il est contacté par un joaillier (qui connaissait ses expériences d’alchimiste), avec l’ambition de trouver le moyen de dorer de fines broches sans emploi du mercure qui tue trop d’ouvriers. Henri multiplie les expériences, mais il accumule les échecs. La dorure ne tient pas, une fois frottée ou polie. Il persévère et trouve enfin quelqu’un qui croit en lui. Les expériences se suivent et révèlent que tous les métaux peuvent être collés les uns sur les autres, sans mercure.
L’Académie des Sciences demande à Henry d’expliquer son secret, la confrérie des doreurs au mercure est aux aguets. En 1842, il reçoit finalement le prix de l’Académie pour sa découverte.
En 1840, les frères Elkington prirent un brevet le 27 septembre en Angleterre tandis que de Ruolz, qui ne les connaissait pas, en prenait un en France le 19 décembre. Le nom commun de « ruolz » est encore utilisé aujourd’hui pour désigner l’alliage utilisé en orfèvrerie, composé de cuivre, de nickel et d’argent.
La chapelle des 3 orangesavant la construction du parking dit « des 3 oranges » vers 1985
Elle est située place du Chater sur le parking des «Trois oranges», appellation proposée en 1986 par les enfants des écoles maternelles et entérinée par le Conseil municipal, en souvenir d’une fresque murale illustrant un conte d’enfants. Cette chapelle est datée des XVIIe-XVIIIe siècles. En 1786, elle faisait partie d’un domaine appartenant à Lucie Jomard, veuve de Bernard Corrèze. Propriété de la commune, elle occupe la totalité d’une parcelle numérotée 80 au cadastre en (50 m2 environ), au sud du parking.
« De plan presque carré, elle est construite en maçonnerie de pierre enduite et coiffée d’un toit à quatre pans couvert de tuiles rondes; l’arc cintré de la porte d’entrée, à l’ouest, est orné d’un entablement mouluré et surmonté d’une niche en plein cintre, le tout en pierre jaune » .
La chapelle en 2006 – Cette photo de l’association est extraite de l’ouvrage « Chapelles de communes du Rhône, 2007, « Préinventaire des monuments et richesses artistiques » p. 104
Attribué parfois à l’atelier du Corrège voire au Corrège lui-même, ce tableau est une copie du 18ème siècle de l’original de Carle Van Loo (1705-1765) conservé au musée des Beaux-Arts de Chartres. Il a été classé le 11 juillet 1978 (PM69000192). Une autre copie de ce tableau existe à Cormeilles en Parisis, classée elle aussi.
Cette pierre, qui peut être considérée comme faisant partie de l’histoire de Saint Roch, est à ce jour le «vestige» connu le plus ancien de Francheville. Datée de 540 environ, cette pierre laisse supposer l’existence d’une église entourée d’un cimetière dès le 6ème siècle.
Découverte en 1915, lors de terrassements pour la construction de la cure actuelle, le sort réservé à cette pierre tombale jusqu’en 1991 demeure inconnu. Elle avait pourtant fait l’objet en 1918 d’une communication à l’Académie des inscriptions et belles-lettres de Lyon par Philippe Fabia, correspondant de l’Académie et grand archéologue lyonnais du début du XXe siècle.
Lors d’une séance de cette Académie, Philippe Fabia commente: «[…] l’épitaphe chrétienne découverte à Francheville-le-Haut, dans les environs de Lyon, en creusant pour les fondations du nouveau presbytère. La tablette de marbre, à face sensiblement trapézoïdale, qui porte l’épitaphe, mesure 0m.33 et 0m.30 en largeur, 0m.22 en hauteur, 0m.035 en épaisseur. La hauteur des lettres varie entre 0m.03 et 0m.015 ».
La plus récente traduction proposée par les spécialistes que nous avons consultés en 2011 est la suivante:
Dans ce tombeau repose/ Pascasius, de bonne mémoire/ qui vécut dans la paix/ cinquante (?) ans et deux mois/ Il mourut le huitième jour des calendes de novembre/ sous le consulat du très illustre Justinus.
Ce n’est qu’en 1991, lors du déménagement de la cave de la cure, au départ de Mr le Curé Adenet, qu’elle fut retrouvée par Noël Quiblier, membre de l’Association, empaquetée dans de vieux journaux et prenant le chemin d’une décharge publique.
Elle est, depuis la dernière restauration de l’église St Roch en 2008, et après avoir fait l’objet d’une protection particulière spécialement conçue par l’association (2014), encastrée à droite du choeur dans un mur intérieur de l’église.
Le château vu du vieux pont – 14 août 1883 – collection particulière
Historique
Le “ vieux château ” de Francheville-le-Bas , acquis par la commune en 2005, est un donjon médiéval ruiné aux deux tiers.
Construit vers 1200, il dépendait des archevêques de Lyon qui y maintenaient un châtelain. Renaud de Forez, archevêque de Lyon de 1193 à 1226, l’avait fait ériger à une date exacte toujours inconnue. Le mandement du château de Francheville s’étendait alors jusqu’à Oullins et Saint-Genis-Laval.
Vitrail de la cathédrale Saint Jean représentant Renaud de Forez. Ce vitrail fait partie d’une série de vitraux situés dans la nef derrière l’autel. Il est le premier à droite du vitrail médian.
Le traité de 1173 partage le territoire en deux comtés distincts, Lyonnais et Forez, dont la continuité territoriale est assurée par un remembrement des possessions de chacun. L’archevêque reste seul maître de Lyon et de la moitié orientale du comté, tandis que le comte de Forez s’établit à l’ouest des Monts du Lyonnais où le château de Montbrison devient le siège de son autorité. Vingt ans plus tard Renaud, l’un des fils du comte de Forez, devient archevêque de Lyon. Le château médiéval est le siège de l’autorité publique où s’exerce le ban, pouvoir d’ordonner, de contraindre et de punir.
Avec la fin de la guerre de Cent Ans, le rôle militaire du châtelain s’estompe et beaucoup de châtelains de l’époque moderne sont recrutés parmi les notaires. La légende veut que le château ait été démantelé par le cardinal Armand de Richelieu ; Il s’agit en fait d’Alphonse de Richelieu – cardinal de Lyon et frère d’Armand, ministre de Louis XIII-, qui est intervenu du fait de l’état du château. Une action en justice intentée par le chapitre contre l’archevêque à cause du délabrement des châteaux épiscopaux nous le décrit déjà dans un triste état en 1514 :
« Le château n’a pas de pont-levis et il faut entrer par une échelle. La bretèche de la porte a chu. Les murailles sont en mauvais état, la porte et la toiture du donjon sont pourries. La tour servant de prison et la chapelle sont en ruine. Le corps de logis est par terre depuis plusieurs années. La citerne du château n’est pas entretenue et se dégrade, comme d’ailleurs les murs du donjon du château ».
Il semble cependant que l’histoire des murs du château ne soit pas totalement terminée; une plainte des riverains en 1884 est suivie d’une visite de l’architecte du département, puis d’une lettre du maire qui prend un arrêté le 24 mars de la même année enjoignant «M. le Marquis de Ruolz de démolir ou de consolider les ruines». En février 1886 une “ grosse pierre ” se détache et roule sur la chaussée, amenant un réaménagement du talus de remblai et peut-être la démolition d’un mur intérieur. C’est la même année que fut inauguré le nouveau pont, reliant Francheville Haut et Bas, et « coupant » littéralement en deux le vieux château.
Photo J.-Ph. Restoy (Regards du ciel – 30 janvier 2010)
Enfin, au début des années 1990 un renforcement du socle rocheux est effectué du côté de la route ; les plaintes des riverains ont finalement amené la Commune à prendre un premier arrêté de péril en février 2001.
Les ruines sécurisées du Vieux Château, 2004.
Un second arrêté de péril pris par la Commune en 2002 a permis, avec le soutien du Grand Lyon et du Conseil Général, de procéder à la consolidation du socle rocheux et des murailles subsistantes. Aujourd’hui, restent les ruines du mur est, la tour, et à peu près la moitié des murs sud et nord ; ces murs sont debout sur une hauteur intérieure de 6 à 8 mètres, dominant l’extérieur d’une dizaine de mètres à cause du socle rocheux.
Une fenêtre est visible sur la tour sud est, au linteau coffré de planches de bois, à 3 ou 4 mètres du sol intérieur ; l’épaisseur du mur y est d’environ 2 mètres contre environ 1 mètre pour les murs rectilignes sud et nord. À l’intérieur, un reste de mur avec redan à hauteur de 2 mètres, plus fin, dans lequel apparaissent des trous de boulin qui n’ont pas de correspondance dans le mur d’enceinte. Une grande niche tapissée de briques est creusée dans le mur principal.
De l’Eglise de Lyon à la commune de Francheville
Renaud de Forez (1193-1226) fait construire le château.
1749 : Achat de la Seigneurie de Francheville par Charles Joseph de Ruolz (1708-1756), comprenant entre autre la ruine du vieux château qui reste propriété des Ruolz jusqu’en 1895.
1895-10-17 : Vente Ruolz Montchal / Reyre
[…] ont comparu Madame la Marquise Joséphine Sophie Béatrice de Labeau Bérard de Maclas veuve de Mr Pierre Camille Octave , marquis de Ruolz Montchal, propriétaire demeurant à Francheville (Rhône) laquelle vend à monsieur Ernest Antoine Reyre propriétaire maire de la commune de Francheville y demeurant : Un terrain avec rocher au dessus couronné par un vieux mur appelé les ruines du chater situé commune de Francheville le bas d’une superficie de sept cent quarante cinq mètres carrés
[…] Mr Reyre s’engage pour lui et tous ses ayant droit à perpétuité […] à ne pas détruire les murs surmontant le rocher ci-dessus désigné, ni à détruire le rocher lui-même, à ne point altérer et d’une façon quelconque l’aspect actuel des ruines, soit par des constructions, soit d’autres manières […].
1905 : Ernest Reyre fait un testament en faveur de Victor Antoine Marie Jenny Bellissen
1913 : Suite au décès de Ernest Antoine Justin Reyre, Marie Antoinette Marguerite Louvier épouse de Marie Joseph Antoine Auguste Carrel ou Carrel-Billiard est instituée légataire universelle …
1955-09-25 : décès de Victor Antoine Marie Jenny Bellissen, époux de Anne-Marie Vialatoux
1958-11-17 Vente Bellissen/Pascal.
Anne-Marie Vialatoux Vve Bellissen, Gaston Felissent et Marguerite Bellissen son épouse, Paule Bellissen vendent à Roger Pascal et Madeleine Paré son épouse […] un tènement d’immeuble … « lieu-dit Le Chater » comprenant la ruine du vieux château consistant en un pan de muraille semi-circulaire assis sur un piédestal de rochers et une parcelle de terrain, close de palissade … ».
1962-01-03 Vente Pascal/Marjollet
Roger Pascal et Madeleine Paré son épouse vend à Marjollet Pierre et Jeanne Boulle son épouse « un tènement d’immeuble … « lieu-dit Le Chater » comprenant la ruine du vieux château consistant en un pan de muraille semi-circulaire assis sur un piedestal de rochers et une parcelle de terrain, close de palissade… ».
Ce domaine est situé à Francheville le haut, rue de la Doulline.
HISTORIQUE DU DOMAINE
17/4/1792 – Charles Bernardin CHIRAT (et son épouse) acquiert un domaine situé sur la commune de Francheville comportant Maison de Maître, bâtiments pour exploitation, écurie, hangar.
16/2/1822 – Le Tribunal Civil de Lyon attribue à Jean-Pierre Antoine CHIRAT, le domaine ci-dessus défini
10/5/1822 – Jean-Pierre Antoine CHIRAT, juge de paix à Saint Laurent de Chamousset vend ce même domaine à Joseph François VACHON-IMBERT, habitant à Lyon place Saint Clair, Adjoint au Maire.
31/12/1844 – Joseph François VACHON–IMBERT vend le domaine à Théodore CÔTE et son épouse Zoé Constance PIOBERT.
Théodore CÔTE donne au domaine le nom de « ROUSSILLE », en souvenir d’une propriété de famille sise à Panissière près de Tarare.
Il est Maire de Francheville, de 1871 à 1878, et préside à la construction du Pont Neuf (dont il est l’un des principaux donateurs à titre privé), permettant le prolongement de la Grande Rue, depuis le Vieux Château de Francheville le Bas, jusqu’au Bourg du Haut.
Dans les années 1870, il avait acquis le château de l’Arthaudière à St Bonnet de Chavagne (Isère) qui depuis le 12ème siècle avait successivement appartenu aux familles Arthaud et de La Porte puis en 1848 aux Marcieux.
Ce sont ces-derniers qui le vendront à Théodore Côte.
1895 – Décès de Théodore CÔTE : sa fille Charlotte Aline CÔTE, veuve de Paul MICHEL, hérite de ROUSSILLE.
2/1/1907 – Charlotte Aline CÔTE fait donation entre vifs à Madame Théodorine, Marie, Louise MICHEL, veuve de Paul Henri RAVIER.
Charles RAVIER, fils de Paul Henri RAVIER et Théodorine Marie Louise MICHEL, en héritent à leur tour.
De son vivant, il fait donation à quatre de ses filles de trois hectares du Domaine, chacune. Il fait construire plusieurs maisons sur les dits terrains.
Charles RAVIER meurt en 1968, son épouse Colette FRACHON en 1985.
On notera que l’Atlas Napoléon de 1824 donne de ROUSSILLE un périmètre sensiblement identique à celui qui figure au plan cadastral en vigueur en 2004.
L’Atlas mentionne la plus ancienne maison comportant une aile et un bâtiment attenant : écuries et services. Ce dernier, après diverses réhabilitations, sert aujourd’hui de logements.
En 1968 le domaine s’agrandit par l’acquisition du Moulin du Gôt, sur la rive gauche de l’Yzeron. En 1946 s’installe dans ses bâtiments une fabrication de pierres à briquets. Un incendie provoque la cessation de cette activité.
Actuellement, ROUSSILLE renferme 30 parcelles cadastrées pour une surface totale de 30 hectares environ. Le domaine est cerné par un véritable anneau « de bâti » constitué de plus de 200 logements pavillonnaires et de 60 logements collectifs. Ce domaine constitue un parc paysagé aux deux tiers de sa surface, naturel sur le reste parcouru par plus de 800 mètres de rivière Yzeron, véritable poumon de « dépollution »
22 bornes cadastrales délimitaient l’emprise du Fort du Bruissin.
Ces bornes sont en pierres taillées, de forme octogonale; le centre de leur face supérieure indique la limite de la zone de circonscription et, sur cette face, sont gravés deux traits (le guidon) partant du centre dans les directions aboutissant aux bornes voisines. Le n° de la borne est gravé sur l’une des faces verticales (ici la borne 10).
La balade suggérée permet de repérer 13 des 21 bornes dites « de propriété », OCTOGONALES, en se laissant guider … par les « guidons ». Certaines sont difficiles à repérer (n°8), à moitié enterrées ou dans les ronces, d’autres ont disparu où subsistent dans des propriétés privées ( n°s 2 et 4 par exemple), mais il suffit de se laisser guider par les directions du « guidon » et d’évaluer les distances à partir du croquis ci-contre. Nous conseillons de commencer par la borne 22 (à l’arrêt du bus C20E) et de faire le tour dans le sens inverse des aiguilles d’une montre en vous rendant directement à la borne 14 (nous n’avons retrouvé aucune des bornes 15 à 20). Les bornes repérées en chiffres rouge sur la carte sont encore visibles depuis le circuit.
Quelques repères: Les bornes 16 et 15 se trouvaient près du panneau jaune (Conseil général) « Pt Beauversant – 306m » , la borne 9 est au niveau du panneau « Belvédère – caponnière est » et la borne 3 près du château d’eau.
Attention: Un minimum d’équipements (bonnes chaussures, voire lunettes) est nécessaire suivant la saison pour « affronter » certaines zones non entretenues (ronces et branchages divers).
Les bornes de propriété octogonales ne doivent pas être confondues avec les bornes de servitude CARREES, destinées à délimiter les zones devant rester dégagées pour faciliter l’exécution des tirs. Egalement numérotées, vous en rencontrerez probablement plusieurs au cours de votre randonnée (les premières sont visibles à partir de 250m autour du fort).
Le bâtiment « Gubbio » (à gauche) et le plus ancien « Rivo Torto » (à droite)
Situation géographique
Située dans la périmètre Grande rue, montée des Roches, chemin de la Chardonnière et rue du Robert, cette importante propriété de 5 hectares est déjà mentionnée au XV ème siècle comme appartenant à Jean Vidilli (voir infra) .
Les constructions récentes (Gubbio), édifiées par les Sœurs franciscaines, masquent la belle demeure qui avait été édifiée autrefois. Les surfaces bâties occupent près de 4000 m2.
Le parc (clos de murs) dont la grille d’entrée s’ouvre sur l’ancienne Route de Malataverne, avait d’autres issues sur les anciens chemins du Gareizin et de La Chardonnière. Le terrain a été tronqué en 1885 par la route qui relie le grand pont de l’Yzeron au bourg de Francheville le Haut et par la donation en 1890 par Madame Félissent d’une parcelle sur le bord de cette même route (actuelle grande Rue) où elle fit bâtir l’école libre de garçons (la Bouée Sainte Bernadette) .
Origines de propriété
1°) Le nom de » Chardonnière » désigne non seulement la propriété proprement dite mais encore tout le quartier environnant ; il a une origine assez vague (on sait seulement qu’un Jean Vidilli était propriétaire à la Blanchardonnière à Francheville). On retrouve ce patronyme de Vidilli dès 1380.
2°) – ………………1845 Louis PAULLIAN hérite de son père François PAULLIAN (décédé en 1838).La succession de Mr PAULLIAN père se composait entre autre » d’un domaine situé à Francheville composé de bâtiments de maître et d’exploitation, cour, jardin, prés, terres, vignes et bois estimés à deux cent mille francs « .
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7°) – ……………….1932 : Vente aux Sœurs franciscaines .
8°) septembre 2008 : Vente au Foyer Notre Dame des Sans abris
La congrégation des Sœurs franciscaines de la propagation de la foi (1932-2008)
La maison était habitée depuis 1932 par une communauté de soeurs franciscaines. En 1994 ‘une fraternité de frères capucins s’est installée dans le pavillon dit de « St. Damien » dans le but de participer à la mise en place d’un projet de vie et d’accueil, fondé sur les valeurs franciscaines de François et de Claire d’Assise.
Saint François d’Assise (1182- 1226), était un religieux catholique italien.
Cette Maison mère de la Congrégation des » Soeurs franciscaines de la Propagation de la Foi » -née à Couzon au Mont d’Or- a, pendant de nombreuses années, ouvert ses portes à l’accueil de personnes et de groupes désirant profiter du cadre, des espaces et des locaux..
Les différents lieux-dits de la Maison rappellent la période de Saint François.
RIVO -TORTO :
L’accueil a lieu par une belle et grande porte cochère.
‘RIVO-TORTO’ est le nom du corps de bâtiment d’accueil, ancienne ferme (XVI°-XVII°s.) de pierre et de pisé (voir photo en tête d’article).
A l’étage : on trouve d’anciennes granges transformées en chambres-dortoirs et en une grande salle de conférence et de rencontres de groupes (110 places) dédiée à Pauline JARICOT, chrétienne lyonnaise du XIX° qui fut à l’origine de l’oeuvre pontificale de la Propagation de la Foi et dont se sont inspirées les soeurs franciscaines de ce lieu.
GUBBIO:
Ce lieu franciscain voudrait offrir à toute personne venant profiter de cette maison d’accueil un espace de convivialité, de réconciliation, d’échanges et de partage, un véritable espace de Paix, comme Assise.
Chaque niveau de ce bâtiment porte le nom d’un des quatre éléments, base de toute vie et chantés par St-François dans son Cantique à Frère Soleil. On distingue: .
le rez-de-chaussée (de la cuisine à la dernière chambre):
la TERRE (le brun et le vert dominent), c’est aussi la terre habitée de peuples.
le 1° étage : l’EAU qu’il nous faut respecter. Un oratoire ‘L’EAU VIVE’ , lieu de ressourcement spirituel.
le 2° étage : le FEU
Le 3° étage : l’AIR, le vent, les nuages, le ciel … (couleurs claires)
Le feu du 2ème étage
Avant de regagner le cloître et l’accueil, on peut accéder à la Chapelle de la Chardonnière, remarquable par ses vitraux en briques de verre et sa belle luminosité. Lieu de célébration, de rassemblement.
Le Foyer Notre Dame des Sans Abri
En décembre 2007, décision a été prise de vendre la Chardonnière dont l’activité d’accueil était déficitaire à la suite des travaux de rénovation et de mises aux normes.
C’est désormais Le Foyer NOTRE-DAME DES SANS-ABRI qui est le propriétaire des lieux depuis décembre 2008.
Pour accomplir ses missions et aider les personnes seules et les familles en grande difficulté, cette association dispose de nombreux sites comportant accueils de jour, centres d’hébergement d’urgence, centres d’hébergement et d’insertion (dont la Chardonnière) et ateliers d’insertion.
Le Foyer Notre Dame des Sans Abri (financé à 50% par l’Etat, et à 50% par des ressources propres), réservé à Francheville aux hommes en phase de réinsertion (68 places), reste une maison d’accueil fidèle à sa vocation. Une dizaine de personnes en assurent l’encadrement médical et administratif, une trentaine de bénévoles donnant par ailleurs beaucoup de leur temps pour permettre au FOYER d’assurer sa mission.
Le domaine va ainsi conserver son identité avec l’ouverture sur l’extérieur et les liens qu’elle possède avec la Ville et les associations. Le site de la Chardonnière est adapté pour assurer un lieu de vie et d’accueil, un hébergement stable d’insertion, pour des personnes sans domicile fixe.
Les Vidilly
Jean Vidilly (ou Vidilli) était propriétaire à la Blanchardonnière au 15ème siècle. On retrouve mention de ce patronyme dès 1380.
Le porteur est originaire de Rive-de-Giers, un autre Pierre Vidilly était devenu notaire du Chapitre de Saint-Just (mort en 1493) à ce titre et dans cette fonction, il a dû acquérir des biens dans la paroisse de Francheville. Ce Pierre Vidilly fut le père de Hugo Vidilly, juge et propriétaire du Châtelard en 1509. Hugo Vidilly fut, de 1532 à 1548, secrétaire de l’Hôtel-Dieu de Lyon (fonction honorifi que mais très onéreuse), et donateur du tabernacle monolithe à l’église de Francheville (1532).
Cette pièce classée comme monument historique (voir chapitre « Synthèse patrimoniale ») a été trouvée et conservée plusieurs années dans la cour même de la maison de la rue de mairie du Dr Richard de Francheville. Ce monolithe (tabernacle?) aurait été offert par Hugo Vidilli à son épouse Catherine Crepot de Varissan (dont la famille était titulaire de la rente noble de Francheville depuis 1592) lors de son mariage et leur accession à la seigneurie de Francheville.
La chapelle de Bel-Air dans son environnement (30 mai 2006) en arrière plan les immeubles « Le col de la Luère »
Le 3 avril 1958 Marie Jean Olivier Léon Boisson de Chazournes cède à l’association Diocésaine de Lyon un petit tènement d’immeubles situé à Francheville (Rhône), aux termes d’un acte dont les principaux paragraphes sont reproduits ci-après : « …Un petit tènement d’immeubles situé à FRANCHEVILLE (Rhône) en façade sur le chemin rural n°25… Ce tènement d’immeubles comprend une parcelle de terrain d’une superficie totale de 4 400 m2 et divers bâtiments d’habitation et d’exploitation . Ce tènement d’immeubles est confiné … à l’ouest par propriété à l’Union des Coopératives d’élevage Alpes Rhône et à la Coopérative de la Production laitière du Bassin Lyonnais, autrefois, M. Boisson de Chazournes, donateur. Il est expressément convenu à cet égard entre les parties ce qui suit : ….Mgr DUPUY, au nom de l’Association Diocésaine prend l’engagement de conserver en nature le tènement d’immeubles ainsi donnés et de l’affecter en totalité à la création d’un centre du Culte Catholique devant former soit l’annexe de la paroisse actuelle de Francheville le Haut, soit une paroisse nouvelle, et par suite à l’aménagement ou à la construction d’une église ou d’une chapelle, de bâtiments pour salle de catéchisme et d’enseignement de la religion catholique, et pour le logement des desservants du Culte Catholique en ce lieu et de leurs auxiliaires laïques. »
Sur le site internet de l’Association « L’Essor de Bel-Air » www.essor-bel-air.asso.fr on relève: « En 1960, le Père Bouchard, prêtre de la paroisse de St Roch, constate l’isolement des habitants du quartier de Bel-Air, à Francheville. A cette époque, les résidences et immeubles que nous connaissons aujourd’hui ne sont pas construits et le quartier ne bénéficie pas encore d’une école, d’une crèche, d’une maison de quartier, d’une pharmacie, d’un docteur. Les habitants de Bel-Air doivent donc systématiquement se déplacer pour leur travail mais également pour l’école et les loisirs. Le Père Bouchard les incite donc à créer une Association et le docteur de Chazournes leur donne généreusement le terrain sur lequel l’Essor Bel-Air est actuellement implantée. Le 4 mai 1960, l’Association « Essor de Bel-Air » est fondée, en se donnant un double but: – Créer un lieu de culte sur le quartier de Bel-Air
vers 1980- Eglise saint Maurice sur une avenue du Chater … bien calme
Jusqu’au milieu du XIXème siècle, il n’y avait pas d’église à Francheville le Bas, et les Franchevillois allaient à pied à Francheville le Haut pour la messe de 6 heures, par » une route à lacets et d’une raideur peu commune (qui) relie péniblement les deux sections du village. » Un lieu de prière s’avérait nécessaire, et à l’initiative de monsieur Reyre, une église a été construite sur un terrain de monsieur Phélypeau après une souscription auprès des paroissiens.
Dès le XVIIème siècle , des dissentiments d’intérêt s’étaient élevés entre les deux groupes de la colline et de la plaine ; mais ils avaient été réglés pacifiquement. Il n’en fut pas de même en 1860 où ils s’envenimèrent pour une question d’omnibus, dont les places se remplissaient dans le village de la hauteur, bien qu’elles aient été retenues auparavant par ceux de la plaine. Une dernière liste de souscriptions fut lancée en 1865, mais le premier curé, l’abbé Colassot, ne fut nommé desservant qu’en 1868 seulement aux frais des habitants. En reconnaissant cette nomination, on choisit pour patron de la nouvelle église Saint Maurice qui était celui du cardinal de Bonald.
L’église -architecte Chenavard- enfin autorisée par le Cardinal Maurice de Bonald, est consacrée le 18 janvier 1868 sous le vocable de … Saint Maurice.
Retranscription littérale des archives de l’église:
en marge: »Bénédiction de l’église de Francheville »
L’an 1868 Janvier-Février
L’an mil huit cent soixante huit et le dix huit janvier
nous soussigne curé de St Just (Lyon; avons en vertu d’une délégation episcopale, béni la nouvelle eglise de Francheville sous le vocable
de St Maurice. La ceremonie a été faite en présence de Mr Colassot
curé de la nouvelle paroisse et de Mr Bourdelin vicaire à St Just
Administrateurs: Mesdames et messieurs Odile Boisson de Chazournes, Jeanine Burel, Micheline Lhopital, Marie-France Perriol, Marie-Madeleine Valette d’Osia, Francis Bonneman, Guy Comble, Claude Dehon, Serge Mels, Laurent Moyne,
Quelques repères sur notre Association :
L’ « Association le Patrimoine de Francheville » est née le 11 mai 1983, au sein de l’OfficeMunicipal pour la Communication et la Culture.
Lors de son assemblée du 7 avril 1987, le Groupe approuve des statuts d’Association (loi 1901), et élit ses premiers administrateurs et Président (Gilles Ditrichstein). Cette association est enregistrée au J.O de juillet 1987, sous le n° 23454. Gilles Ditrichstein reste Président jusqu’à son décès en 1993, date à laquelle Marcel Magat en assure la Présidence jusqu’en 2004.
Quelques manifestations :
Septembre1985 : 1re exposition (Préinventaire des richesses de Francheville)
Mai 1988 : 2ème exposition (documents de l’Association)
Novembre 1989 : 3ème exposition (Tricentenaire de l’église Saint Roch)
Octobre 1992 : 4ème exposition (Potiers et tuiliers – Patrimoine du quotidien)
Novembre 1994 : 5ème exposition (Mairies et Ecoles de Francheville)
Décembre 1995 : 6ème exposition (Arbres remarquables de France)
Mai–juin 1998 : 7ème exposition – Participation (avec le GREHC) à l’exposition « Le Grand Moulin de l’Yzeron retrouvé, raconté, animé ».
Juin 1999 : 8ème exposition (nouvelle exposition au Grand Moulin)
Septembre 2006 : 10ème exposition à Grand Moulin (point sur les travaux de l’ALPDF)
Septembre 2009 : Exposition/Conférence à l’occasion des Journées du Patrimoine sur l’ouvrage en cours de réalisation.
Septembre 2010: Exposition de cartes postales anciennes à la médiathèque.
Septembre 2011: Exposition sur les transports dans la région
L’ensemble de nos travaux a fait l’objet d’un ouvrage de 400 pages, en couleur, paru en septembre 2012 et d’un autre ouvrage plus destiné au Grand Public publié en 2018
Si vous souhaitez nous contacter pour commander cet ouvrage (il est également consultable à la médiathèque de Francheville) ou pour nous communiquer des informations originales (témoignages, documents ou photographies par exemple) vous pouvez nous joindre auprès de Marie Noëlle Decrand au04 78 59 93 47 , ou nous écrire à
patdefranch@gmail.comen précisant vos coordonnées et centres d’intérêt.
2002 – Vue du carrefour montée des Roches-chemin de la Chardonnière
EGLISE SAINT ROCH
Plus ancien vocable connu:
NOTRE DAME, actuellement SAINT ROCH
St Roch – avril 1982
Le chœur en août 2011
Aucun des rares documents consultables ne permet pas de dater avec certitude la construction de l’église (11 ou 12ème siècle?). L’architecture laisse apparaître dans le chœur actuel un appareil de pierres avec voûtes d’arêtes prenant naissance sur des arcs de décharge
1228- La première mention de l’église date de 1228 « ECCLESIE DE FRANCHAVILLA » (AD69). Elle devait être située à l’emplacement ou aux abords de l’église actuelle et du cimetière
1456 – L’église paroissiale est clairement indiquée en 1456 sur un terrier du chapitre SAINT JUST (monographie manuscrite complète de la paroisse et commune rurale de Francheville de Paul RICHARD).
L’église paroissiale (en pierre) n’était alors constituée que du choeur et de la sacristie actuels
2014
L’agrandissement de la nef date de 1846, accompagné d’une surélévation de toiture (voir plan ci-dessus) que l’on discerne fort bien dans les combles du clocher
En juillet 2018 a été inauguré en l’église Saint Roch, un vitrail créé par madame GORMAND-DUVAL (ancienne franchevilloise).
Il représente la création (un couple qui regarde le ciel).Il est situé à la sacristie à la place d’une fenêtre dont le chassis devait être refait.
Les 11 objets patrimoniaux de l’église
(4 classés et 7 inscrits aux monuments historiques)
On ajoutera à cette liste la pierre tombale de Pascasius, découverte en 1915, lors de terrassements pour la construction de la cure actuelle. Cette pierre tombale datée de 535 après J.C. est visible à l’intérieur de l’église, encastrée dans le pilier droit de la nef
Saint Roch avec le nouveau mail – 10 novembre 2010
Pour découvrir le patrimoine culturel de Francheville