La famille Boisson de Chazournes possédait cette propriété depuis 1922. On y trouvait une grande maison bourgeoise datant du début du XIXème siècle. La maison et son terrain de 6 hectares sont vendus en 1949 à la fédération des producteurs de lait du Bassin Lyonnais (coopérative) pour y installer un centre d’insémination artificielle pour les bovins. Ce dernier a connu un grand développement, hébergeant 160 taureaux en 2010. Il était notamment spécialisé dans les races Abondance et Tarentaise, connues pour leur « rusticité » (intérêt pour les pays en voie de développement). Un laboratoire était chargé de sélectionner les meilleures semences en se basant sur la mobilité des spermatozoïdes sous le microscope. Les contraintes sanitaires et environnementales et l’accroissement de l’activité amènent la coopérative à quitter le site pour s’installer à Brindas sur un terrain de 55 hectares. Les bâtiments se dégradent (cf. photos) et l’ensemble est finalement racheté par Eiffage qui doit y installer logements, commerces, école, salle polyvalente, place publique et parkings en sous-sol… La maison bourgeoise sera rénovée et conservée, ainsi que les plus beaux arbres.
Une toute petite partie des étables
Encore des immeubles vilain destruction d’un espace remarquable par son histoire je vote pour en faire un grand parc
Nous ne maitrisons pas l’aménagement de cet espace qui fait l’objet de discussions entre la municipalité et EIFFAGE. Les autorités de l’urbanisme ont certaines exigences et notamment la « maison bourgeoise » doit être restaurée et aménagée.
Lin père était directeur du centre d’insémination de Bel Air
Avec mes parents et mes quatre frères et sœurs nous avons vécu au dernier étage de cette maison bourgeoise.
Le bureau de mon père était au deuxième étage.
Il y avait une ambiance formidable dans cette maison, qui a une Âme, une histoire, un vécu…
Garder en vie cette maison qui veillait sur les taureaux et qui a vu naître l’insémination bovine avec son laboratoire de pointe
Que de souvenirs avec parfois les taureaux qui se détachaient la nuit. Mon père allait les rattacher aidé par les taurelliers qui vivaient sur place .. !!!
Toujours intéressant d’avoir des témoignages sur le passé du Patrimoine… Merci